Shopping Express : Google consolide son pilier e-commerce

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Un demi-milliard de dollars. C’est la somme que Google pourrait investir dans le développement de ses activités e-commerce à travers le service Shopping Express.

Alors que son moteur de recherche influence plus de 25% des transactions en ligne aux Etats-Unis, Google se pose comme un intermédiaire de poids, véritable vitrine pour les commerçants sur la Toile.

Face à la rude concurrence d’Amazon, le groupe Internet cherche à avancer ses pions en nouant des liens avec les enseignes de distribution qui disposent de relais physiques. Cette dimension locale, il l’explore depuis 2013 avec le service Shopping Express. Cette offre positionnée sur le créneau d’eBay Now et d’Amazon Prime propose la livraison quasi immédiate (délai maximal d’un jour ouvrable) des produits commandés sur des sites marchands partenaires.

Mais à l’heure actuelle, seuls les résidents des agglomérations de New York, Los Angeles et San Francisco peuvent en bénéficier… Uniquement pour certaines denrées alimentaires, quelques produits high-tech et une sélection de vêtements. Les investissements se sont jusqu’alors concentrés sur le marketing dans chacune des trois villes et sur le développement d’un réseau logistique avec coursiers et flottes de véhicules.

Une nouvelle phase d’expansion pourrait bientôt débuter. Google y allouerait jusqu’à 500 millions de dollars, à en croire une source dite « proche du dossier » par Re/code. La multinationale monterait en puissance sur un marché des produits frais estimé à 600 milliards de dollars. Par effet de levier, elle pourrait explorer de nouvelles pistes dans la publicité en ligne, en lien avec la recherche de produits et la redéfinition du parcours client.

Un enjeu crucial pour Google, crédité d’une part de marché de 68,5% sur la publicité mobile en 2013 (source eMarketer), alors que ce taux dépassait les 82% l’année précédente. Les utilisateurs ont tendance à délaisser son moteur de recherche pour s’appuyer sur des applications dédiées au commerce électronique – en tête de liste, celle d’Amazon.

Pour l’heure, Google est capable de fournir aux internautes des informations sur les produits disponibles à proximité. Mais il n’est pas possible de procéder directement à un achat (ce qu’Amazon propose depuis des années). L’amélioration de ce service est inscrite sur la feuille de route avec, à terme, l’objectif de mettre en place un système de notifications permettant de signaler en temps réel la disponibilité d’un produit pour une livraison le jour même.

Adopté par des enseignes comme Target, Costco, Toys « R » Us et Whole Foods, Google Shopping Express est fondé sur un modèle économique partage entre prélèvement d’un petit pourcentage sur chaque transaction et commission de 4,99 dollars pour chaque boutique que visite un coursier. Côté client final, il est question d’une formule d’abonnement à l’année, à l’image d’Amazon Prime, qui inclut, pour 99 dollars par an, la livraison en deux jours sur de nombreux produits, en plus d’un accès à de le musique et des vidéos en streaming.

L’extension du service est aussi l’occasion, pour Google, de s’approprier de précieuses données liées aux transactions électroniques. Et ainsi renforcer – en matière de publicité – son offre de valeur à destination des marques qui souhaitent mettre en avant leurs produits, indépendamment du distributeur.

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Crédit illustration : Christos Georghiou – Shutterstock.com

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