Categories: EntrepriseStart-up

Sidecar : fin de la route pour son service de covoiturage

Face à une concurrence féroce, le service de covoiturage de Sidecar sera fermé le 31 décembre, annonce Sunil Paul, P-DG et cofondateur de la start-up créée en 2012 (soit trois ans après Uber), dans un billet de blog.

Basée à San Francisco, Sidecar n’a pas réussi à capitaliser sur son expérience et à séduire les investisseurs.

Sidecar avait pourtant tenté la différenciation par rapport aux mastodontes Uber et Lyft, en mettant notamment l’accent sur le covoiturage, à l’instar de la start-up française BlaBlaCar.

En février 2014, une refonte du service et de son application permettait aux passagers de choisir véhicules et conducteurs, tandis que ces derniers gagnaient plus de flexibilité pour fixer le prix de la course. De quoi séduire les utilisateurs, mais aussi des conducteurs, pouvait-on croire à ce moment. Un système de « matching » baptisé « Share Rides » permettait ainsi de les mettre en contact en fonction des requêtes de chacun.

Ce vent de fraîcheur sur le service avait séduit Richard Branson, le fondateur de Virgin, qui avait participé en septembre 2014 à un tour de table de 15 millions de dollars. Parmi les investisseurs, on trouvait également les fonds Union Square Ventures et Avalon Ventures.

En février dernier, Sidecar avait aussi tenté de se diversifier en lançant un service de livraison de biens B2B (d’entreprise à entreprise) baptisé « Sidecar Deliveries ». Il aura fallu quelques mois seulement pour qu’il truste la première place dans ce domaine aux États-Unis. Les chauffeurs pouvaient de surcroît effectuer simultanément des transports de personnes et des livraisons.

En tout, Sidecar avait réussi à lever 39 millions de dollars.

Une goutte d’eau si on compare ce montant aux fonds levés par les sociétés concurrentes. À ce jour, Uber a levé 12 milliards de dollars et Lyft, 1,25 milliard de dollars. Didi Kuaidi, rival d’Uber en Asie, a levé 4 milliards de dollars. Des montants faramineux auxquels il faut ajouter des jeux d’alliance : Lyft a ainsi noué des alliances locales en Chine (avec Didi Kuaidi), à Singapour (avec Grab Taxi), et en Inde (avec OlaCabs).

La société, qui emploie 38 personnes, va maintenant focaliser ses efforts sur des « alternatives stratégiques ».

(Crédit photo : PP77LSK, Shutterstock.com)

Recent Posts

Digital Workplace : comment l’IA Générative s’installe dans l’environnement de travail

L’IA générative excelle dans plusieurs cas d’usage, notamment dans l’analyse, la recherche et la synthèse…

2 jours ago

PC Copilot+ : avec Arm ou x86 ?

Trop tôt pour envisager d'acquérir un PC Copilot+ ? Les roadmaps d'Intel et d'AMD peuvent…

2 semaines ago

Copilot+ : une sélection de PC convertibles

Dévoilés lors du CES 2025, les PC Copilot+ au format convertible restent encore limitée dans…

4 semaines ago

Avec Gemini intégré à Google Workspace, les prix s’envolent

Les fonctionnalités de Gemini sont intégrées dans la suite bureautique Google Workspace. Conséquence : les…

1 mois ago

PC Copilot+ : c’est parti pour la transformation du parc

Au CES 2025, les principaux constructeurs ont annoncé l'arrivée des ordinateurs de bureau dotés de…

1 mois ago

PC Copilot+ : une porte d’entrée vers l’ IA locale ?

Equipés de NPU, les PC Copilot+ peuvent déployer des LLM en local. Un argument suffisant…

3 mois ago