Silicon Graphics se place en redressement judiciaire
Le constructeur espère ainsi réduire sa dette d’environ 250 millions de dollars dans les six prochains mois.
Silicon Graphics (SGI) a demandé à être mise sous la protection du Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites (équivalant à un redressement judiciaire) dans l’espoir de réduire sa dette d’environ 250 millions de dollars. La société pense pouvoir sortir de cette procédure dans les six prochains mois.
Ce statut permet à SGI de se concentrer sur la restructuration de l’entreprise, commencée en début d’année, en gardant ses créanciers à distance. La société avait annoncé en février qu’elle risquait de se retrouver à cours de liquidités d’ici la fin de l’année 2006.
SGI est spécialisée dans les stations de travail haut de gamme, notamment celles dédiées aux applications graphiques. Le constructeur, qui avait dans un premier temps développé ses propres processeurs MIPS, s’était finalement tourné vers les Itanium d’Intel à la fin des années 90. Ayant lié son destin à ces puces, SGI a été fortement touchée par leurs retards de développement et les performances décevantes des premiers modèles.
La concurrence des ordinateurs personnels
Entre-temps, les progrès réalisés dans le domaine des microprocesseurs et des puces graphiques ont permis aux ordinateurs personnels de rattraper leur retard sur les stations de travail surpuissantes telles que celles commercialisées par SGI. L’action de la société a progressivement chuté et a été retirée de la Bourse de New York en novembre 2005.
La situation de redressement judiciaire se limite à SGI et à ses filiales américaines. Les filiales situées dans d’autres zones géographiques, notamment en Europe, au Canada et en Asie, ne sont donc pas concernées par la restructuration.
Le constructeur a souligné qu’il espérait poursuivre ses activités durant cette phase. « Nous voulons garantir à nos clients, à nos employés et à nos communautés [d’utilisateurs] que SGI continue de fonctionner comme d’habitude », a assuré Dennis McKenna, le directeur général de la société. « Nos clients peuvent toujours compter sur SGI en ce qui concerne les produits critiques, les services et l’assistance. »
(Traduction d’un article de VNUnet.com en date du 9 mai 2006)