Siris ouvre le « 2 »
L’opérateur Siris lance un ensemble de services de téléphonie vocale autour du préfixe « 2 » avec une tarification particulièrement compétitive.
L’opérateur Siris ouvre enfin les services de voix associés au préfixe « 2 ». Entre autre public visé : la grande et la petite entreprise. Dans un contexte de guerre des prix rampante, Siris propose deux offres visant directement l’entreprise : Siris Call Classic, couvrant les besoins des gros sites et des agences, et Siris Episodia2, destiné aux télétravailleurs à intégrer la facture de l’entreprise. Dans un premier temps, le « 2 » sera accessible sur 51% du territoire. Fin 98, la couverture passera à 80%. Elle sera totale d’ici fin 99. Les prix sont compétitifs face à ceux de l’opérateur historique avec une facturation « de bout en bout » : la minute heure pleine d’un appel national est de 70 centimes contre 94,5 centimes pour France Télécom. La baisse moyenne est voisine de 30%, ce qui fait de Call Classic un concurrent également dangereux pour le « 7 Pro » de Cegetel. Autres spécificités de ce deux offres, la tarification à la seconde dès la première seconde ainsi que les remises au volume (tenant compte du volume par site ainsi que du volume global) sont censées convaincre les entreprises majoritaires – qui n’ont toujours pas changé d’opérateur. Facturation, gestion des incidents et statistiques d’usage seront disponibles en ligne sur l’extranet Siris On Line. Pour Philippe Beliaeff, consultant à TS Consulting, « Siris capitalise clairement sur son expérience de l’entreprise alors que le « 7 Pro » n’est que le repackaging d’une offre résidentielle ».
Jusque là, l’opérateur vendait en direct et sur une base négociée des services de voix – au travers de lignes spécialisées – à destination de grands comptes et d’opérateurs concurrents (Western Telecom, First Telecom et depuis peu Kertel). Pour Siris, c’est un tout nouveau marché où la réussite dépendra à la fois des distributeurs, de la qualité de service du nouveau réseau (fibres optiques et commutateurs Ericsonn) dans un contexte d’interconnexion comme de l’image qui reste à bâtir sur «un marché plus volatile que celui de la donnée » ainsi que le reconnaît Olivier Compenon, directeur général de Siris.