En août 2003, Skype était lancé sur une architecture peer-to-peer, décentralisée et distribuée.
Par sa consommation importante de bande passante qui pouvait entraîner des factures salées d’Internet mobile, ce modèle a effrayé nombre de responsables IT. Sans compter les questions qu’il a soulevées en matière de sécurité.
Le vent a commencé à tourner en 2011, lorsque Microsoft a racheté le service et l’entreprise éponyme, pour plus de 8 milliards de dollars.
L’année suivante, le premier éditeur mondial a amorcé le développement de super-nœuds et les a ajoutés au backbone P2P de Skype.
Ces super-nœuds étaient centralisés sur des serveurs au sein de datacenters sécurisés.
L’objectif était de faciliter la recherche des utilisateurs, le fonctionnement en peer-to-peer restant d’actualité pour passer les appels.
Avec le temps, Microsoft a réorganisé le back-end de Skype en un service cloud sur la plate-forme Azure.
Face à ceux qui considèrent que cette transformation facilite la collecte de données, y compris par les agences gouvernementales, la firme préfère mettre en avant l’émergence de nouveaux services comme le partage de fichiers, les appels de groupe sur mobile, Skype Translator ou, plus récemment, Skype Bots.
Pour autant, la migration n’est pas encore finalisée. Elle devrait l’être dans les prochains mois, à en croire Gurdeep Pall.
Le vice-président chargé de Skype et Skype for Business précise que la transition s’est faite en assurant une continuité de service. Des problèmes de synchronisation et des retards dans les notifications ont toutefois pu se produire.
Alors, c’en est vraiment fini du P2P ? Pas tout à fait. L’architecture sera conservée pour deux cibles : les médias, en tant que premier choix, avec Azure en backup ; et Skype for Business.
Microsoft en profite pour mettre à jour les différentes versions du logiciel. Un toilettage qui élimine certaines plates-formes, dont Windows Phone et d’anciennes moutures d’Android.
Les effort se portent désormais sur l’application universelle pour Windows 10, la version Web et les écosystèmes iOS / Android, comme le souligne Silicon.fr.
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