Slack : vers une première levée de fonds sous l’ère Microsoft Teams
Slack négocierait son premier tour de table depuis l’arrivée, sur le marché, du concurrent Microsoft Teams. Montant évoqué : 250 millions de dollars.
Slack, une société à 5 milliards de dollars ?
Plusieurs médias américains évoquent cette valorisation, qui serait atteinte à l’issue d’un tour de table dont le montant avoisinerait les 250 millions de dollars.
Pas de communication officielle, en l’état, sur cette levée de fonds qui constituerait une opération sans précédent pour la firme californienne à l’origine de la plate-forme de messagerie collaborative du même nom, commercialisée depuis un peu plus de quatre ans.
En la matière, Slack avait placé la barre à 200 millions de dollars au printemps 2016 avec le concours de références comme SoftBank et Accel Partners.
Les deux groupes auraient, à en croire Axios, remis au pot dans le cadre du financement dont il est aujourd’hui question – et auquel Recode avait fait allusion le mois dernier, en l’annonçant à un demi-milliard de dollars.
C’est à peu près, selon les données de Crunchbase, la somme des investissements privés que Slack a amassés depuis sa levée d’amorçage en 2009, à l’époque où l’entreprise était positionnée sur le marché du jeu vidéo.
L’ombre de Microsoft Teams
Depuis lors, outre des pointures du capital-investissement comme Andreessen Horowitz, GV (ex-Google Ventures) et Index Ventures, des business angels tels que John et Patrick Collison (Stripe), Jeff Weiner (LinkedIn) et Christopher « Biz » Stone (Twitter) se sont joints à l’aventure.
Revendiquant, au dernier pointage effectué en début d’année, 5 millions d’utilisateurs actifs par jour (contre 4 millions en octobre dernier) pour 1,5 million sur une formule payante, Slack a vu arriver, fin 2016, un concurrent de taille, en l’objet de Microsoft Teams, qui mise entre autres sur l’intégration native des applications de la suite Office.
Des rumeurs d’acquisition de Slack par Microsoft pour 8 milliards de dollars ont circulé l’an dernier, au moment où le premier commençait à tester l’intégration de la voix et de la vidéo, sur le fondement des technologies de Screenhero, start-up passée dans son giron en 2015.
Cette année-là, Salesforce et Google faisaient aussi partie des candidats présumés à une acquisition de Slack. Plus récemment, Bloomberg a suggéré la possibilité d’un deal à 9 milliards de dollars avec Amazon… sans suite.