Slack s’empare de Missions et rêve d’une API universelle

Et si l’application que je propose aux utilisateurs de Slack pour organiser ensemble leur déjeuner pouvait faire appel à un service tiers afin de gérer les remboursements entre participants ?

Cette question susceptible d’être posée par un développeur illustre la trajectoire que la messagerie collaborative compte prendre sur la base de sa dernière acquisition.

L’opération, tout juste annoncée, porte sur un outil baptisé Missions. L’entreprise américaine Robots & Pencils* en est à l’origine.

Le service s’utilise exclusivement avec Slack et permet d’y automatiser des tâches, sans coder. Il consiste à créer des séquences d’actions assimilables à des bots et appelées « missions ». Leur exécution peut être planifiée, déclenchée par une commande dans la messagerie ou encore se lancer en réaction à un événement (connexion d’un utilisateur, création d’un canal de discussion…).

Qu’il s’agisse d’accueillir un nouvel employé, d’organiser un sondage ou de gérer la collecte de leads, Slack envisage Missions comme un levier de personnalisation pour chaque métier, sans avoir à faire appel au personnel IT.

Les développeurs sont visés à plus long terme sous le prisme d’une API « universelle » capable, sur le principe du service de réservation collaborative sus-évoqué, d’enrichir les applications Slack.

La petite équipe qui développe Missions restera implantée dans le Colorado. Elle rejoindra en l’occurrence les bureaux de Slack à Denver. Le service restera accessible « pendant au moins six mois ». Il bascule en gratuit pour tous. Reste à voir s’il sera disponible pour tous les utilisateurs de Slack ou seulement pour les 3 millions d’abonnés payants revendiqués.

* Spécialisée dans la conception d’applications mobiles, dont celles de la compagnie aérienne WestJet et de la néobanque Varo. Elle a aussi développé chata.ai, un assistant virtuel pour l’analyse de données financières (connecté pour le moment à Xero et QuickBooks).