SmartPaddle Pro : eviGroup joue les pionniers de Windows 8 sur tablette
La société française eviGroup sort sa tablette pro SmartPaddle Pro (11,6 pouces). Signe particulier : elle intègre un double amorçage entre Windows 7 et Windows 8 (bonus galerie photos).
Après trois ans d’activité sur le marché des tablettes tactiles (même avant l’iPad), la société française eviGroup annonce la disponibilité de la SmartPaddle Pro.
Pour 759 euros TTC sur le site officiel du fabricant ou en ligne chez Grosbill.
C’est un terminal nomade de 11,6 pouces qui concentre bien des particularités matérielles et logicielles, notamment celle d’intégrer un double amorçage.
La configuration de base (2 Go de RAM et 32 Go de mémoire interne) inclut aussi deux licences OS.
En premier lieu, celle de Windows 7 Professionnel 64 bits, mais aussi celle de Windows 8.
Pour l’heure, c’est la version Release Preview, avec l’assurance d’une mise à jour gratuite à la sortie officielle de l’OS programmée pour fin octobre (ce qui représente au passage une économie de 29,99 euros).
Lors de la sortie officielle, les clients se verront délivrer, par voie postale, un DVD de mise à niveau, à contre-courant de la politique du tout-numérique qu’a adoptée Microsoft en privilégiant le téléchargement d’une image ISO. Une marqueur de différenciation pour eviGroup.
Une configuration plus généreusement dotée, affichée à 990 euros TTC, inclut un SSD de capacité double (64 Go). Au couple Wi-Fi 802.11n / Bluetooth 2.1 s’adjoignent le GPS et la 3G HSPA+ à 21,1 Mbit/s.
Pour 200 euros supplémentaires, les accessoires abondent (stylet capacitif, housse, clavier externe, etc.), mais la mémoire vive se cantonne à ses 2 Go nominaux.
Cette limite est due à l’implémentation d’un vieillissant processeur Intel Atom N450 à 1,66 GHz, dont l’arrivée sur le marché remonte au premier trimestre 2010. La gravure à 45 nm était encore de mise, pour une enveloppe thermique à 5,5 W.
Reste que la SmartPaddle Pro, résolument taillée pour investir les entreprises, se veut dédiée aux loisirs autant qu’au travail.
Cette polyvalence revendiquée transparaît à travers ce semblant d’hybridité qu’apporte le clavier sans fil, totalement indépendant de la partie tablette.
Il mue en un poste de travail d’appoint, tout particulièrement en conjonction avec la station d’accueil et ses 3 ports USB 2.0.
Signée de l’empreinte d’eviGroup, l’offre logicielle inclut des solutions « 100% maison », fruits d’un développement mené en interne de A à Z et qui bénéficient de sites Internet dédiés.
Au système d’exploitation se superpose ainsi la surcouche Scale 3D, à cheval entre la mosaïque d’Android et les tuiles de Windows Phone, compatible à la fois avec le contrôle tactile et le pointage à la souris.
Avec elle, Windows 8 est méconnaissable, mais loin d’être inutilisable. Au contraire, l’outil de prévisualisation semble bien commode, tout comme la visionneuse d’images, l’application de gestion de contacts et le navigateur Web.
L’ensemble est lié au Software Center, qui permet notamment de télécharger l’assistant vocal Voice, mis sur pied en mars dernier.
Sa particularité : il permet de communiquer sans microphone, à condition de disposer d’un smartphone sous Android et d’y installer une application mobile.
Tout texte dicté au téléphone est automatiquement retranscrit sur la tablette. Les logiciels telle la suite bureautique Office s’en accommodent et donnent accès à des options de paramétrage avancées.
Pour exploiter les capacités de reconnaissance faciale de la caméra frontale (pas de capteur dorsal), il conviendra de se tourner vers l’outil Seline, une « intelligence artificielle » qui interagit également avec l’utilisateur par synthèse vocale.
Arrivé sur le marché des tablettes avant que n’émerge l’iPad (« c’était en 2009 avec Le Pad », précise le P-DG Nicolas Ruiz), eviGroup commercialise également la série d’ardoises Android Yzi, « un succès en volume, pour un chiffre d’affaires équivalent à celui que génère la SmartPaddle Pro. »