Samsung se veut formel. Ce mystérieux terminal qu’est le Galaxy Note s’adresse aussi bien au mobinaute lambda qu’au jeune cadre dynamique.
Plus qu’un produit, c’est un concept hybride qui joue d’ambiguïté pour passionner les foules autant qu’il les divise.
Smartphone ou tablette, l’ambivalence perdure. Il en résulte, au dire du constructeur coréen, « une autre façon de communiquer en mobilité« .
Proéminent avec son écran Super AMOLED + de 5,3 pouces de diagonale, cet OVNI de la téléphonie mobile matérialise toute la contradiction qui règne actuellement entre des téléphones mobiles dont la résolution reste le point faible et des ardoises tactiles dont la mobilité exacerbée n’est toujours pas le fort.
Mais à vouloir ratisser trop large dans sa démarche de ralliement, sous une même égide, du grand public et des professionnels, Samsung s’expose aux effets pervers de l’obscure clarté qui se dégage de ses propos.
D’abord instigateur d’une opération séduction à destination du salarié mobile, le constructeur semble retourner progressivement sa veste, jusqu’à admettre que le Galaxy Note, un temps destiné aux journalistes, techniciens et architectes, « n’est pas un smartphone orienté business. »
Si cette contradiction inédite, cette dissociation des usages, en constitue l’un des fondements et angles d’attaque, le produit semble susciter la frilosité plus que l’appât du consommateur.
Quand bien même Samsung prétend, sans chiffres à l’appui, que « le Galaxy Note est 4è sur le marché français« , les opinions ô combien divergentes qui animent ceux qui l’ont eu entre les mains porte à relativiser ce prétendu succès.
Un élément retient toutefois l’attention, en l’objet d’un stylet à technologie active dénommé S-Pen, d’une tenue aussi remarquable que ne l’est sa précision au pointage.
En ses alentours gravite un écosystème applicatif qui confère au nomadisme une nouvelle dimension, non sans rappeler les agendas électroniques (PDA) d’antan.
Quoique les services logiciels affichent une fâcheuse tendance à manquer à l’appel.
Le seul noyau S-Memo, livré en standard et accessible depuis l’écran d’accueil d’Android Gingerbread, exploite idéalement les fonctionnalités de capture d’écran, de rognage, d’annotation et de reconnaissance d’écriture dans une optique de création de contenus.
Avec le concours de ce compagnon et d’un écran HD à résolution 1920 x 1280, le Galaxy Note se prête certes à des usages multimédia, mais il traîne tel un boulet ce désert applicatif qui l’habite.
Conscient de la mission qui lui incombe, Samsung n’a guère d’autre choix que d’aguicher les développeurs. Se constituer une communauté prête à concentrer ses efforts sur cet unique plate-forme n’aura toutefois rien d’une sinécure.
Au rang des griefs qui pourraient jouer à l’encontre du Galaxy Note, une discrétion aux abonnés absents (5,3 pouces, cela passe difficilement inaperçu) et un stylet dont les plus jeunes remettront en cause la prétendue modernité.
Ecoulé à 1 million d’exemplaires, ce drôle de smartphone est vendu 649 euros sans subvention. Associé à un forfait SFR Carré Absolu, il s’affiche à 149 euros.
Le Galaxy Note en vidéo :
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