Smartphone : un Nokia Lumia peut en cacher d’autres
En quête de rachat, Nokia part à la conquête de l’Occident avec ses smartphones Lumia 610 et 900, prêts à investir la France début juin, aux côtés de l’ovni 808 Pureview.
Et la lumière fut. A l’heure de sauver les meubles sur le front des smartphones, la stratégie de Nokia s’éclaircit au gré d’une diversification de l’offre, ponctuée d’une segmentation qualitative et tarifaire destinée à ratisser large auprès des consommateurs.
Prochain terrain d’action, la France, qui accueillera début juin les Lumia 900 et 808 Pureview, tous deux affichés à 599 euros TTC sans subvention. S’y adjoindra le petit frère Lumia 610, pour 249 euros TTC.
Trois intronisations en une, pour étoffer plus significativement le catalogue et compenser le présumé déficit de popularité du Lumia 800, pourtant un temps entrevu, à sa sortie mi-novembre, comme l’ambassadeur du renouveau de Windows Phone.
Au prix d’une campagne publicitaire agressive doublée d’un soutien sans faille de la part de Microsoft, les premières semaines prometteuses avaient en effet laissé supposer d’un faste avenir pour le petit nouveau d’alors.
Mais des désagréments à répétition liés à l’autonomie de la batterie et corrigés moyennant trois mises à jour logicielles quasi consécutives ont achevé d’entériner une décrépitude aux allures de descente aux enfers.
Pour corriger le tir et s’extirper du purgatoire, Nokia mise notamment sur la cohérence de son écosystème applicatif, récemment mis à jour en version 2.0.
Orientées mobilité, les composantes Drive, Maps et Transport font des smartphones qui les embarquent des GPS improvisés dont la base de données cartographiques compte quelque 190 pays et des millions de points d’intérêt, ainsi qu’un mode de consultation hors-ligne.
Cet ensemble constituera l’une des pierres angulaires d’un Lumia 900 qui a également pour lui un écran AMOLED de 4,3 pouces, un processeur Qualcomm double coeur à 1,4 GHz, la 3G HSPA+ à 42,2 Mbit/s et une optique Carl Zeiss.
Smartphone mastoc marqué de l’empreinte du haut de gamme, le nouveau chef de file de la gamme Lumia semble taillé pour prendre la relève. C’est toutefois sans compter cette connectivité instable qui l’a détrôné de son piédestal après un lancement en fanfare à New York, dans un Times Square en fusion.
Et que dire du 808 Pureview, qui s’attaque résolument à un marché de niche ? The Phone House a obtenu l’exclusivité de distribution de cet ex-libris au tableau des Lumia, cet OVNI dénommé photophone de par son capteur dorsal à 41 mégapixels.
Dévoilé lors du Mobile World Congress, ce véritable appareil photo miniature met en jeu des algorithmes de restitution combinés à une optique du grand standing pour capturer des images en ultra-haute définition.
Mais les bénéfices liés à l’implémentation d’une telle technologie dans un si petit châssis laissent perplexe.
Le Lumia 610 laisse tout aussi dubitatif. Au regard de sa relative impopularité sur des marchés émergents qui constituent pourtant son coeur de cible, le voici qui bénéficie d’un coup de pouce direction l’Occident.
En France, il constituera le poisson-pilote d’une expérimentation sans contact NFC, en tandem avec Orange.
Autant de perches tendues que Nokia se devra d’exploiter pour écarter la menace Samsung, bien décidée à conquérir Windows Phone après Android.