Smartphones : Android cherche les clés du marché américain
Dans un contexte d’adoption croissante des smartphones, l’Europe s’impose comme le principal levier de croissance d’Android, dont la pénétration aux États-Unis est contrariée par la bonne tenue d’Apple iOS.
A l’issue d’un premier semestre 2013 marqué par des ruptures et des disparités dans l’adoption des smartphones, l’Europe s’impose comme le principal relais de croissance d’Android, dont la progression aux États-Unis est contrariée par le succès commercial d’Apple iOS.
Dans la lignée des conclusions rendues la semaine passée par IDC, cette polarisation s’illustre au baromètre de Kantar Worldpanel ComTech (document PDF), établi entre mars et mai 2013.
Porté par l’essor de Samsung, Android peuple 70,4% des smartphones écoulés au cours de la période (soit +8,1 points en un an) sur les 5 marchés les plus prolifiques de l’espace économique européen : France, Allemagne, Grande-Bretagne, Italie et Espagne.
L’autre progression n’est pas à mettre à l’actif d’iOS (stable, à 17,8% de pénétration), mais au crédit de Windows Phone, qui frôle les 7% de parts de marché.
Même tonalité en France, où BlackBerry se distingue en conservant, malgré un recul annuel de 5,4 points, 2,9% du marché, quand il n’en capte plus que 0,5% en Allemagne et… 0,1% en Espagne.
Sans s’inverser, le rapport de force est tout de même moins marqué outre-Atlantique. Android connaît certes une progression (+0,1 point, à 52% d’adoption), mais n’égale pas le sursaut d’iOS : +3,5 points, à 41,9%.
Les accords de distribution qu’Apple noue avec les opérateurs locaux n’y sont pas étrangers. Subventionné dans le cadre de forfaits mobiles avec engagement, l’iPhone devient par là même un produit plus attrayant pour les mobinautes.
Android n’est pas le seul à en payer le tribut : Windows Phone connaît lui aussi une progression modérée, à 4,6% du marché (+0,9 point sur un an).
Sur un segment des smartphones en pleine effervescence malgré des signes de saturation du marché, l’autre bataille met aux prises les constructeurs.
Derrière Samsung, Sony emmène, avec sa gamme Xperia, une concurrence agressive qui rogne de plus en plus significativement ses marges.
Aux États-Unis, HTC tire son épingle du jeu en s’arrogeant, selon ComScore, 8,7% du marché, devançant Motorola (7,8%) et LG (6,7%).
La donne change dans les pays émergents, où Windows Phone, implémenté sur les Nokia Lumia, semble s’imposer comme le successeur de Symbian et ses dérivés.
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