Smartphones : les Européens achètent moins mais plus cher

À eux deux, Samsung et Huawei captent près de la moitié des ventes de smartphones en zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique), contre environ un tiers à l’échelle mondiale.

Le constat ressort du croisement des données qu’IDC communique sur ces deux périmètres géographiques pour le 3^e trimestre 2018.

Dans la lignée du précédent trimestre, Huawei monte en puissance. En EMEA, ses volumes de ventes ont augmenté de 55 % d’une année sur l’autre, à 17,2 millions de smartphones. Soit 19,3 % du marché (+ 7,2 points), contre 14,6 % dans le monde.

Samsung aussi dispose d’une assise plus importante en EMEA, avec 30,1 % du marché, contre 20,3 % dans le monde. Mais ses volumes de ventes reculent nettement : – 14,6 %, à 26,8 millions de smartphones.

Apple accuse également une baisse de ses volumes de ventes en EMEA : – 6 %, à 12,5 millions d’iPhone. À 14 %, sa part de marché est légèrement supérieure à celle dont IDC le crédite à l’échelle mondiale (13,2 %).

Au global, 89 millions de smartphones se sont vendus en EMEA au 3^e trimestre. C’est 4,8 % de moins qu’un an auparavant (même tendance sur le marché mondial : – 6 %, à 355,2 millions d’unités).

Ce recul contraste avec la progression de la valeur dégagée : + 10 % sur un an, à 29,8 milliards de dollars hors taxes. Le phénomène est plus marqué dans l’EEA (UE + Islande, Norvège et Liechtenstein) additionnée de la Suisse : la croissance avoisine les 25 %, à 19 milliards de dollars.

Huawei y contribue avec sa gamme P20, composée des modèles Lite et Pro respectivement positionnés en milieu et haut de gamme. En un an, la proportion de ses revenus issue de smartphone à plus de 200 dollars a presque doublé.

On surveillera un autre constructeur chinois : Xiaomi, dont la part de marché a avoisiné le 5 % au 3^e trimestre et qui devrait être porté, pour la fin de l’année, par son offensive lancée au Royaume-Uni.