Réunis sous l’égide de la CTIA (organisation internationale de l’industrie sans fil), les principaux fabricants de smartphones et les opérateurs télécoms américains ont accordé leurs violons sur la question des technologies antivol.
L’accord dont Apple, Google, HTC, Huawei, Motorola, Microsoft, Nokia et Samsung sont signataires aux côtés d’AT&T, Sprint, T-Mobile, United States Cellular et Verizon fixe au 31 juillet 2015 la date limite pour généraliser, sur les téléphones mobiles, un système de « kill switch ». Ce dispositif qui permettra aux victimes d’engager rapidement une procédure pour protéger leurs informations personnelles et leur identité tout en rendant leur téléphone inopérant, donc invendable au marché noir.
Les fonctionnalités d’effacement et de désactivation à distance (sauf pour passer des appels d’urgence) s’inspirent des technologies implémentées par Apple dans son système d’exploitation iOS 7. Il s’agira également d’empêcher un tiers de réactiver l’appareil, notamment en tentant une réinitialisation. Parmi les autres mesures évoquées, la double authentification au démarrage… et la possibilité, pour l’utilisateur qui retrouve son téléphone, de restaurer instantanément ses données, par exemple via le cloud.
D’après les dernières estimations de la FCC (« Federal Communications Commission », organisme régulateur des télécoms aux Etats-Unis), près d’un vol sur trois concerne, à l’échelle du pays, un téléphone portable. Le phénomène est encore plus marqué dans certains villes comme San Francisco (50% des cas). Sur l’année 2012, le préjudice total pour les consommateurs avait dépassé les 30 milliards de dollars, dont environ 5 milliards au titre des assurances contractées contre le vol.
En collaboration avec George Gascón, procureur du district de San Francisco, Samsung s’est positionné en chef de file sur ce dossier. Mais les démarches ont d’abord rencontré une forte opposition de la part des opérateurs télécoms sur place. Officiellement, AT&T, Sprint et consorts craignent que des hackers ne retournent le système à leur avantage. Mais la raison pourrait être tout autre : en refusant l’installation d’un antivol sur les smartphones, les opérateurs favoriseraient la souscription de contrats d’assurance… et la vente de terminaux mobiles.
A l’heure actuelle, aucune loi fédérale n’encadre l’implémentation du « kill switch », mais le contexte actuel semble devoir en décider autrement. Quatre sénateurs ont d’ailleurs récemment formulé une proposition de loi en ce sens. Soutenu par Amy Klobuchar (Minnesota), Barbara Mikulski (Maryland), Richard Blumenthal (Connecticut) et Mazie Hirono (Hawaï), le « Smartphone Theft Prevention Act » n’est pas encore adopté, mais cette pression législative a déjà convaincu Samsung d’équiper son Galaxy S5 vendu par Verizon et U.S. Cellular.
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