Smartphones : Huawei peut-il faire sans les États-Unis ?

Huawei peut-il se passer des États-Unis ?

La question se pose au vu des mesures que l’administration Trump a prises la semaine passée à l’encontre du groupe chinois.

D’une part, un décret présidentiel du 15 mai que le département du Commerce doit implémenter sous 150 jours. Il interdit aux entreprises américaines de recourir à des technologies d’information et de communication dans lesquelles une entité étrangère représentant une menace pour la sécurité nationale aurait des intérêts.

D’autre part, une liste noire d’entités qui ne peuvent se fournir auprès d’entreprises américaines qu’avec une autorisation du gouvernementale.

En application de cette liste noire, les fournisseurs de Huawei ont commencé à rompre les relations commerciales. Notamment Google, qui a retiré au groupe chinois sa licence Android*.

Hongmeng : l’avenir d’Android ?

Pour pallier une éventuelle interdiction définitive, Huawei développe son propre système d’exploitation, ainsi que l’a confirmé son patron en mars dernier.

Mais où en sont les travaux ? Le degré d’avancement ne fait pas l’unanimité.

D’après The Information, l’OS est « loin d’être prêt ».
Les médias chinois se montrent plus optimistes, à l’image du magazine Caijing, qui évoque un possible lancement à l’automne 2019.

La plate-forme serait développée depuis au moins 2012 sous le nom Hongmeng. Les applications Android seraient compatibles et pourraient être optimisées pour un gain de performance allant « jusqu’à 60 % ».

Au-delà d’Android se pose une question plus générale : Huawei a-t-il la capacité de fabriquer des smartphones sans s’appuyer sur des fournisseurs américains ?

Ses stocks de composants lui assureraient, selon différentes estimations, une continuité d’activité entre trois mois et un an.

Par après, si les mesures du gouvernement américain restent en vigueur, il faudra changer de stratégie sur plusieurs éléments.
Illustration avec le smartphone P30 Pro, qui utilise un revêtement Gorilla Glass, une puce de stockage Micro et des modules réseau fournis par Skyworks et Qorvo.

* Ce retrait ne devrait pas s’appliquer avant le 19 août 2019, Washington ayant accordé un sursis de trois mois à Huawei.

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