Smartphones : l’industrie chinoise a les dents longues
La montée en puissance des fabricants chinois sur le marché des smartphones s’illustre dans les chiffres de ventes annoncés par Huawei et ZTE pour le 3e trimestre 2014.
La tendance s’est confirmée en période estivale : un parfum de Chine flotte sur le marché des smartphones.
Au prix d’une stratégie commerciale agressive et d’importants investissements en R&D, les industriels locaux génèrent une part croissante de leurs revenus à l’étranger. Illustration chez Huawei, dont la marque commence à acquérir une certaine notoriété au gré d’opérations de sponsoring. Les dépenses en la matière devraient bondir d’au moins 30 %, selon le directeur marketing Shao Yang.
Au cours du 3e trimestre 2014, Huawei a écoulé 16,8 millions de smartphones (+ 26 % en un an), dont environ un quart en milieu ou haut de gamme. Sur ce dernier segment, les livraisons ont doublé d’une année sur l’autre et les initiatives se multiplient, comme avec ce terminal doté d’un écran en cristal de saphir lancé quelques jours avant l’iPhone 6.
Un peu plus de la moitié des ventes sont encore réalisées en Chine, mais l’activité dans le reste du monde progresse, avec en première ligne le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Asie-Pacifique. Depuis le début de l’année, Huawei a écoulé 51 millions de smartphones. L’objectif est d’atteindre les 80 millions au 31 décembre, avec une croissance annuelle de 80 % attendue pour le trimestre en cours.
Au dernier pointage d’IDC, Huawei détient 6,7 % du marché mondial des smartphones. C’est plus que son compatriote ZTE, dont les résultats en forte hausse – voir la synthèse au format PDF – sont surtout portés par l’activité réseaux/télécoms, avec le déploiement de la 4G. Au global, le chiffre d’affaires au 3e trimestre s’élève à 21,1 milliards de yuans, soit 3,45 milliards de dollars (+ 23,75 % par rapport à la même période l’an passé).
Le bénéfice net est presque triplé, à 695,572 millions de yuans (113,6 millions de dollars), soit 0,20 yuan par action (3 cents). Le remboursement de dettes a néanmoins fait fondre la trésorerie, qui passe de 20,903 milliards de yuans au 31 décembre 2013 à 14,343 milliards de yuans (soit 2,343 milliards de dollars) au 30 septembre 2014.
Alors que les dépenses R&D ont augmenté de 61,48 % à près de 400 millions de dollars, les coûts liés au marketing et à la distribution ont diminué, pour atteindre environ 390 millions de dollars. ZTE vise un bénéfice net de 408 millions sur l’année, contre 221 millions en 2013.
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