Le 30 octobre 2014, Lenovo bouclait, avec l’aval des autorités de régulation américaines, chinoises, européennes, brésiliennes et mexicaines, le rachat de Motorola Mobility auprès de Google, pour 2,91 milliards de dollars.
L’acquisition avait été officialisée le 29 janvier 2014, pour un paiement de 660 millions de dollars en numéraire, un transfert d’actions à hauteur de 750 millions de dollars (4,7 % du capital de Lenovo) et 1,5 milliard sous la forme d’un billet à ordre d’une échéance de trois ans.
Motorola Mobility exerce désormais en tant que filiale avec son effectif de quelque 3500 employés, dont 2800 basés aux Etats-Unis. Lenovo a par ailleurs récupéré quelque 2000 brevets et d’autres éléments de propriété intellectuelle. Le groupe high-tech chinois capitalise aussi sur un autre actif : la marque Motorola, sur laquelle il s’appuiera pour étendre sa présence à l’international.
Son utilisation ne sera pas systématique : la stratégie sera adaptée en fonction de la situation dans chaque pays. Alors qu’elle sera privilégiée en France, la marque Motorola coexistera avec Lenovo en Inde, en Chine ou encore au Brésil. P-DG de Lenovo pour la zone Europe – Moyen-Orient – Afrique (EMEA), Aymar de Lencquesaing confirme au Figaro cette approche au cas par cas, sur le seul critère de « notoriété ».
Cinquième vendeur mondial de smartphones avec 5 % du marché au troisième trimestre 2014 (source IDC), Lenovo ambitionne toujours d’atteindre la première place, comme il l’a déjà fait sur le segment du PC aux dépens de Hewlett-Packard. En Chine, où sa position est fragilisée par l’agressivité commerciale de fabricants locaux comme Xiaomi, la multinationale se prépare à inaugurer – pour le 1er avril 2015 – une filiale dédiée aux « services et terminaux connectés » et dont l’activité se fera uniquement sur Internet.
A voir en complément, l’offre de smartphones, tablettes et PC portables déballée par Lenovo à l’occasion du CES 2015.
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Crédit photo : Motorola
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