Smartphones : Meizu monte en gamme sans la 4G
Pour grandir sur le marché des smartphones, le Chinois Meizu exporte son offre vers l’Europe et s’implante en France avec le modèle MX3, positionné en haut de gamme… sans 4G.
Les derniers baromètres de Gartner et d’IDC l’ont suggéré. Le Mobile World Congress l’a confirmé : les Chinois regardent par-delà les frontières pour se développer sur le marché des smartphones.
Ces fabricants réalisent encore l’essentiel de leur volume d’affaires sur leur territoire national, mais les signes de saturation entrevus en fin d’année 2013 (-4,3% de ventes entre le 3e et le 4e trimestre selon Gartner) les poussent à internationaliser leur stratégie. Potentiellement porteurs de marge, les clients américains et européens restent une cible d’autant plus privilégiée que leur perception des produits chinois tend à évoluer : avec le temps, ils abordent l’offre sous l’angle du « rapport qualité-prix » plutôt que du low-cost.
Une fenêtre de tir exploitée par Huawei, ZTE, Lenovo, Alcatel OneTouch ou encore des acteurs « au capital chinois » comme Wiko. L’offensive prend forme autour de plusieurs dénominateurs communs, dont la 4G et un positionnement tarifaire agressif… mais certains constructeurs font bande à part. Illustration avec Meizu, dont l’approche s’oriente sur le haut de gamme, sans connectivité LTE.
Historiquement spécialisé dans les lecteurs MP3 à mémoire flash et connu pour ses terminaux Windows CE présentés comme des « clones assumés » de l’iPhone, le fabricant basé à Zhuhai (ville-préfecture limitrophe de Macao) pose ses valises en Europe de l’Ouest après avoir successivement étendu étendu ses activités à Hong Kong, en Russie et en Israël.
Premier pays concerné dans cette tournée occidentale : la France, avec une stratégie en marque propre sur le smartphone MX3. Ce modèle officialisé en septembre 2013 avait été déballé début janvier lors du CES de Las Vegas. Il s’est à nouveau affiché lors du Mobile World Congress, en mêlant les parfums : un processeur Samsung, un capteur photo Sony, un design proche du Galaxy S4 et une interface utilisateur apparentée à celle de l’iPhone.
Positionné dans la catégorie des tabphones, le MX3 embarque un écran de 5,1 pouces en 15:9 (1800 x 1080 pixels, soit 415 pp) et s’appuie sur puce Exynos 5 Octa qui met en oeuvre l’architecture big.LITTLE. Quatre coeurs haute performance ARM Cortex-A15 à 1,6 GHz sont associés à autant de coeurs basse consommationCortex-A7 à 1,2 GHz pour les tâches moins « gourmandes ». Le SoC intègre également une solution graphique PowerVR SGX 544MP3 et s’associe à 2 Go de mémoire vive.
Côté connectivité, Wi-Fi 802.11n, Bluetooth 4.0 et GPS sont livrés en standard. Non disponible sur la version 16 Go, le NFC est accessible sur les modèles 32 Go et 64 Go. Dans tous les cas, il est impossible d’étendre le stockage. De même, la batterie de 2400 mAh est inamovible. Quant à l’OS, il s’agit d’Android en version 4.2 « Jelly Bean », avec une surcouche « maison » Flyme OS 3.0, dont l’apparence n’est pas sans rappeler celle d’Apple iOS.
Disponible en noir et en blanc avec son optique de 8 mégapixels et une sélection de coques verte, bleue, orange et rose, le MX3 est annoncé à 143 g pour 9,1 mm d’épaisseur. Sa distribution ne passera pas – tout du moins dans un premier temps – par les opérateurs, mais pas les revendeurs en ligne : Boulanger, CDiscount, Darty, Fnac.com, Grosbill, LDLC, Matériel.net, TopAchat et Virgin. Les prix sont à l’image du positionnement haut de gamme du terminal : 449 euros TTC pour le modèle 16 Go ; 499 euros en 32 Go ; 549 euros en 64 Go.
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Crédit photos : Meizu