Tizen commence à prendre de l’importance dans l’offre de Samsung.
Le groupe high-tech sud-coréen ne cache pas sa volonté d’exploiter cet OS alternatif pour prendre ses distances vis-à-vis d’Android. Il l’a déjà implémenté dans des montres connectées (la Gear 2 début 2014 ; la Gear S au cours de l’été) et l’intégrera dans ses Smart TV génération 2015.
L’influence de Tizen s’étend aussi à l’univers des smartphones avec le modèle Z1. Tout juste lancé en Inde, ce 4 pouces (800 x 480 pixels) se positionne en entrée de gamme, à 5700 roupies, soit environ 78 euros. Doté d’un processeur bicoeur (2 Cortex-A7 à 1,2 GHz ; solution graphique Mali-400) associé à 768 Mo de RAM, il dispose de 4 Go de mémoire interne extensible grâce à une carte microSD, d’un capteur d’images de 3,1 mégapixels et d’une batterie de 1500 mAh.
Sous le capot (112 grammes pour 9,7 millimètres d’épaisseur, l’écran ayant la particularité d’occuper moins de 60 % de la surface disponible en façade), on retrouve une plate-forme de connectivité alliant 3G (HSPA+ à 42 Mbit/s), Wi-Fi 802.11n et Bluetooth 4.1. En revanche, pas de NFC. C’était pourtant l’une des fonctionnalités dont le produit devait être équipé à l’origine. Tout du moins si on considère que Samsung évoque des smartphones Tizen depuis près de deux ans.
Début 2013, il était question d’un modèle haut de gamme… qui n’est jamais sorti. Orange devait être dans la boucle pour le deuxième semestre. A la mi-2014, le discours a glissé en milieu de gamme avec un certain Samsung Z, présenté à l’occasion de la Tizen Developer de San Francisco. Le lancement en Russie de ce 4,8 pouces doté d’une puce Exynos quadricoeur et d’un modem 4G semblait acté. Samsung avait même organisé, pour l’occasion, un concours de développement d’applications. Mais aux dernières nouvelles, le projet n’a toujours pas abouti.
Avec le Z1, Samsung se lance sur un tout autre segment de marché : les pays à économie « émergente », où la demande en téléphones mobiles – et plus particulièrement en smartphones – reste soutenue. Google a d’ailleurs mis en place une stratégie dédiée à travers Android One, déclinaison de son système d’exploitation mobile.
Pour avancer ses pions en Inde, Samsung vante la « légèreté » et la « rapidité » de Tizen, notamment pour la navigation Web. Non sans inclure des contenus exclusifs : musique en streaming, films de Bollywood… Une offre cruciale face à Android, qui compte plus d’un million d’applications dans sa logithèque.
Issu de la fusion de MeeGo – lui-même issu de Nokia Maemo et Intel Moblin – et LiMo (Linux Mobile), Tizen est également vanté pour son interopérabilité à travers HTML5. C’est l’un des principaux objectifs que s’est fixés la Tizen Association, qui chapeaute le développement de l’OS avec le concours de constructeurs, d’opérateurs et d’éditeurs de logiciels indépendants (ISV).
L’écosystème de partenaires continue de s’élargir et des projets collaboratifs voient le jour, à l’image d’Automotive Grade Linux, qui vise la voiture connectée sous la houlette de la Fondation Linux. Mais dans l’état actuel, Tizen ne s’est pas encore fait une place significative sur le marché, alors que certains analystes y voyaient, il y a encore deux ans, « l’OS alternatif numéro un à court terme ».
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Crédit photos : Samsung
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