L’affaire du SMS menaçant, qui a éclaté dans la Somme, dépasse le simple fait divers dans le monde des télécoms. Dans son édition en date du 2 mai, le Courrier Picard relate l’histoire de Stéphane, un jeune menuisier qui s’est retrouvé en garde à vue pendant 24 heures au commissariat d’Abbeville à cause d’un SMS trouvé sur son mobile avec ce message : « Pour faire dérailler un train, t’as une solution? ».
Une blague de mauvais goût en référence au sabotage de caténaires SNCF en Corrèze, selon les uns. Une alerte terroriste, selon les forces de police qui se montrent actuellement vigilantes. Le détenteur du mobile aurait dû informé les autorités de ce message jugé menaçant donc délictueux.
Plus troublant, ce message SMS a fait l’objet d’un curieux circuit de communication. Selon l’AFP, Stéphane aurait reçu ce message d’un collègue de travail sur un téléphone portable prêté par l’opérateur mobile en attendant la réparation de son propre terminal.
« Mon téléphone est tombé en panne. Je l’ai mis en réparation dans mon agence à Abbeville et ils m’en ont prêté un autre. Ils m’ont rendu mon téléphone le 15 avril, et le lendemain j’étais en garde à vue », raconte-t-il à l’AFP. L’auteur du SMS a subi le même sort. Tous deux ont été relâchés 24 heures plus tard.
Les SMS sont-ils lus au nom de la sécurité nationale ?
Une question subsiste : comment la justice est-elle entrée en possession de ce SMS ? Les grandes oreilles des communications électroniques sont-elles désormais déployées en France pour des messages interpersonnels comme les SMS, hors injonctions judiciaires ?
Lundi après-midi, Vnunet.fr a tenté de contacter l’Association française des opérateurs mobiles (Afom) mais n’a pas eu de retour à son appel. Plus tard, on a appris à travers une dépêche de l’AFP tombée dans la soirée que Bouygues Telecom, qui a Stéphane dans sa base de données clients, a annoncé « l’ouverture d’une enquête interne pour déterminer la façon dont le SMS a été transmis à la justice ».
Une porte-parole de l’opérateur précise : « les opérateurs n’ont pas accès au contenu des SMS et ils ne sont pas autorisés à délivrer le contenu des SMS, sauf sur réquisition judiciaire. » Ce n’est pas suffisant pour être vraiment rassuré mais c’est un début de réponse.
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