Snap acquiert Placed pour parler ROI à ses annonceurs
Snap met la main sur Placed, start-up qui mesure, sur la base d’une plate-forme de géolocalisation, l’influence de la pub online sur les comportements offline.
Dans quelle mesure mes campagnes publicitaires en ligne ont-elles un impact sur la fréquentation des magasins ?
Cette question du « lien online – offline » que peuvent se poser les marques et les enseignes de distribution, Placed se propose d’y répondre en s’appuyant sur sa plate-forme de géolocalisation des consommateurs.
Avec cette offre, l’entreprise née en 2011 à Seattle – et connue à l’époque sous le nom Sewichi – a réuni quelques références à son catalogue de clients, parmi lesquelles PayPal et Pandora. Elle affirme avoir mesuré les performances associées à plus d’un demi-milliard de dollars d’investissements pub.
Pour le CEO David Shim (ex-aQuantive et Quantcast) et la centaine d’employés de Placed, l’aventure se poursuivra dans le giron de Snap.
La société qui exploite l’application de communication Snapchat aurait mis 125 millions de dollars sur la table, d’après Bloomberg. Pour GeekWire, il faut voir plus haut : le montant dépasserait les 200 millions.
Développées au gré de levées de fonds totalisant plus de 10 millions de dollars, les technologies de Placed viendront, comme le souligne TechCrunch, consolider des dispositifs comme « Snap to Store ».
Snap avait lancé, l’an dernier après des tests auprès de Paramount Pictures ou encore 7-Eleven, ce service qui corrèle l’utilisation et le partage de « géofiltres » sponsorisés aux visites effectuées par la suite dans les enseignes qui sponsorisent lesdits « géofiltres ».
L’avantage de Placed ? Une communauté de 150 millions d’individus qui ont accepté de partager leur localisation. Le tout est combiné à de la data « third-party », sachant qu’avec les limitations de la géolocalisation en intérieur, une marge d’erreur est admise.
Pour Snap, il s’agit de capter davantage d’investissements publicitaires, à l’heure où son revenu moyen par utilisateur reste en dessous du dollar, quasi cinq fois inférieur à celui qu’affiche Facebook.
Sur le 1er trimestre 2017, la société dirigée par Evan Spiegel a enregistré une moyenne de 166 millions d’utilisateurs actifs par jour, alors que le concurrent Instagram Stories en compte à lui seul plus de 200 millions. Elle accuse surtout une perte de plus de 2 milliards de dollars, du fait de l’exercice du bonus en actions accordé au même Evan Spiegel dans le cadre de l’IPO du mois de mars.