Snap : recherche start-up européennes pour affaires publicitaires
Snap étend à l’Europe son programme « Accelerate » qui vise à familiariser les start-up à l’usage de ses solutions publicitaires autour de l’application Snapchat.
Entre Facebook, Google, Instagram, Twitter et YouTube, quels canaux e-marketing exploitez-vous et quel est votre budget annuel ?
Ces questions, Snap les pose dans le formulaire de candidature à son programme « Accelerate », officiellement ouvert à la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique) après un démarrage début octobre aux États-Unis.
Des deux côtés de l’Atlantique, un objectif : se positionner, avec l’application Snapchat et les solutions publicitaires associées, comme un « apporteur d’affaires » pour des start-up – préférentiellement celles qui ont développé des services mobiles à destination du grand public.
En fonction de leur niveau de développement, les start-up en question bénéficieront d’avantages allant de coupons de réduction à des invitations pour des événements de networking. Leur seront systématiquement proposés des accès anticipés à certains produits publicitaires.
Jeune public
Le marché européen concentre environ un tiers des utilisateurs revendiqués sur l’application Snapchat (à raison d’une moyenne de 178 millions de connectés par jour au 3e trimestre 2017).
Il ne représente, en revanche, qu’une moindre proportion des revenus dégagés sur la période : 27 millions d’euros, sur un total de 208 millions dans le monde.
Dans le même temps, les pertes de Snap se sont creusées, à 443 millions de dollars, en tenant compte d’une charge exceptionnelle de près de 40 millions de dollars associée aux lunettes de réalité augmentée « Spectacles ».
La transition vers le programmatique va compliquer la donne sur le court terme, a reconnu le CEO Evan Spiegel. La tendance s’est déjà dessinée sur le trimestre considéré : les impressions ont augmenté de 80 %, tandis que le CPM a baissé de 60 %.
Snap, dont l’action cote aujourd’hui en dessous de son niveau d’introduction sur le NYSE, dispose néanmoins d’un atout : sa popularité chez les jeunes.
Au-delà de ses propres estimations (plus de 70 % des 13-34 ans touchés aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Australie et en France), il y a des statistiques comme celles d’eMarketer.
Le cabinet américain estime que Snapchat aligne plus de 40 millions d’utilisateurs dans la tranche 12-24 ans aux États-Unis et au Royaume-Uni. Alors que Facebook fédère 14,5 millions de 12-17 ans à l’échelle du marché américain.
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