Les mobinautes sont de plus en plus nombreux à regarder des vidéos via l’application Snapchat de partage de vidéos et de photos éphémères. Un euphémisme pour dire que ce nombre a connu une ascension exponentielle.
En l’espace de 6 mois, il a tout simplement été multiplié par 3 pour atteindre 6 milliards, assure The Financial Times.
On peut rapprocher ce volume aux 8 milliards de vidéos visionnées chaque jour via Facebook, comme l’annonçait il y a peu la firme de Mark Zuckerberg. Il a lui-même doublé depuis avril.
Notons tout de même que cette audience comprend aussi bien les utilisateurs d’ordinateur que les mobinautes, alors que Snapchat est exclusivement accessible via un terminal mobile.
C’est donc une véritable prouesse à laquelle la start-up valorisée à quelques 16 milliards de dollars est parvenue. Avec une basse d’utilisateurs de « seulement » 100 millions de mobinautes actifs chaque jour, elle arrive à venir talonner Facebook dans le secteur de la vidéo.
L’enjeu est crucial dans une quête de la rentabilité pour Snapchat et de nouveaux leviers de croissance pour Facebook qui a commencé à tester une nouvelle page exclusivement dédiée à la vidéo dans son application.
Si les sociétés IT sont aussi prompts à innover et à s’activer dans ce domaine, c’est aussi qu’il est devenu l’activité la plus populaire sur les réseaux sociaux.
Ce succès s’accommode très bien de la publicité qui constitue une manne financière pour ces start-ups en quête d’un modèle économique.
Le mois dernier, Snapchat lançait ainsi les selfies sponsorisés. En substance, les marques payent afin de faire apparaître des filtres sponsorisés sur les selfies de certains utilisateurs.
Dans ce souci de rentabilité, la start-up propose également depuis peu aux utilisateurs américains de payer en vue de pouvoir revoir les messages éphémères reçus (trois rediffusions pour 0,99 dollar, dix rediffusions pour 2,99 dollars et vingt rediffusions pour 4,99 dollars).
Avec une dernière levée de fonds de 500 millions de dollars fin 2014, Snapchat a été valorisée à 16 milliards de dollars. Mais, en 2014 précisément, elle a enregistré des chiches revenus de 3 millions de dollars (pour 128 millions de dollars de dépenses). A sa décharge, elle n’a étrenné la publicité sur son application qu’à partir d’octobre 2014.
La jeune pousse serait en passe de générer 100 millions de dollars de revenus en 2015, toujours selon The financial Times.
(Crédit photo : focal point, Shuttershock)
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