Connue pour son service de partage de photos et vidéos ‘à durée limitée’ (les fichiers échangés disparaissent au bout d’une à dix secondes), la start-up américaine Snapchat resterait insensible aux multiples avances de Facebook.
La jeune pousse, qui n’est toujours pas rentable, aurait déjà été approchée à de nombreuses reprises par le réseau social.
A en croire le Wall Street Journal, qui s’appuie sur les témoignages concordants de plusieurs sources dites ‘proches du dossier’, la première tentative de Mark Zuckerberg remonterait à fin 2012.
N’étant pas, depuis lors, parvenu à ses fins, le CEO et cofondateur de Facebook serait récemment passé à la vitesse supérieure en proposant plus d’un milliard de dollars pour racheter Snapchat.
Mais la société basée à Venice (Californie) semble se concentrer sur son prochain tour de table : elle cherche en l’occurrence à lever 200 millions de dollars, ce qui porterait sa valorisation à plus de 3 milliards de dollars, contre 800 millions actuellement.
Cette opération pourrait attirer des capitaux étrangers, en tête desquels le Chinois Tencent Holdings, qui a créé le service de messagerie instantanée WeChat.
Encore relativement peu utilisé en France, Snapchat connaît une popularité grandissante outre-Atlantique.
Son application est conçue pour envoyer des images et des vidéos depuis un iPhone ou un smartphone Android, mais par opposition aux MMS, les messages disparaissent après un court laps de temps.
Le correspondant reçoit une alerte à l’arrivée d’un nouveau message et dès lors qu’il déclenche la lecture, il dispose d’une, deux, trois ou dix secondes avant que ledit message s’autodétruise.
Snapchat assure n’archiver aucune conversation et peut avertir l’expéditeur si jamais le destinataire a réalisé une copie d’écran.
A mi-chemin entre Instagram et de la messagerie instantanée, le concept a séduit un public plutôt jeune, composé majoritairement d’étudiants qui se sont échangé, en septembre 2013, près de 350 millions de fichiers.
Une cible idéalement définie pour les annonceurs, qui semblent d’ailleurs voués à s’imposer comme les piliers du modèle économique que Snapchat met actuellement en place sous la houlette de son CEO et cofondateur Evan Spiegel.
Fin 2012, Facebook ouvrait un service similaire nommé Poke.
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