La SNCF délocalise une partie de ses services informatiques en Europe de l’Est

La SNCF pensait-elle vraiment que cette nouvelle passerait inaperçue en temps de crise ? Selon Le Parisien, une partie des services informatiques de la compagnie ferroviaire française, basés à Lyon et à Lille, serait délocalisée en Espagne, mais aussi dans 2 pays de l’Europe de l’Est : la République Tchèque et la Pologne, où sont implantées des filiales d’IBM, le nouveau prestataire « en chef » de la SNCF.

Une drôle de pirouette, quand on se rappelle, à la fin 2011, la fin prématurée du partenariat d’infogérance IBM – SNCF, initié sous la forme de la co-entreprise Noviaserv, qui visait à optimiser les systèmes d’information de la SNCF sous l’égide d’une galaxie de sous-traitants IT.

La compagnie ferroviaire avait jusqu’ici confié une grande partie de la gestion de ses services informatiques (comme le pilotage des applications informatiques) à des prestataires de services, comme Steria, qui vient de perdre donc un important client, au profit d’IBM.

« Les salariés de ces entreprises étaient détachés dans les locaux de la compagnie de chemins de fer et travaillaient aux côtés des cheminots informaticiens », souligne Le Parisien.

Résultat de cette délocalisation : « 260 emplois de sous-traitants vont être supprimés et 45 postes de cheminots non remplacés. D’ici à 2013, ce sont 500 emplois en tout qui vont disparaître », a martelé Hervé Giudici, secrétaire national de l’Union fédérale des cadres et de maîtrise de la CGT-Cheminots.

Ironie de l’histoire : les techniciens de Steria, qui travaillait depuis 1999 pour la SNCF, ont formé jusqu’à la fin de l’été leurs remplaçants tchèques et polonais…

Quant au pilotage du service informatique des ressources humaines, il s’apprête à être délocalisé en  Espagne, dans une filiale de la société Sopra.

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