Social gaming : Kobojo irrite Zynga avec PyramidVille
Zynga porte plainte contre le jeu social PyramidVille de la start-up française Kobojo pour violation présumée de marque déposée.
L’utilisation du substantif « ville » en tant que suffixe dans la dénomination des jeux sociaux agace visiblement Zynga.
Le spécialiste américain des jeux sur réseaux sociaux entend s’en réserver l’exclusivité.
Il vient d’initier à cet effet des poursuites à l’encontre de la start-up française Kobojo, éditrice de PyramidVille.
Un tel artifice constituerait une exploitation illicite et de surcroît délibérée de marque déposée.
Aussi bien au regard des lois américaines que de la législation en vigueur dans l’Etat de Californie, où le plaignant a déposé son recours en date du 4 mai, auprès d’un tribunal fédéral de San Francisco.
Alerté au préalable quant à l’association d’idées potentiellement engendrée dans l’esprit des internautes, Kobojo se serait refusé à opérer les ajustements qui, au dire de Zynga, lui incombent.
Dans le catalogue de jeux sociaux de Zynga, il est effectivement difficile d’échapper au substantif « Ville » en tant que suffixe : CastleVille, CityVille, FarmVille, FishVille, FrontierVille, PetVille et YoVille.
« Des efforts de promotion du concept auprès du public, notamment via des campagnes publicitaires en ligne, qui ont contribué à populariser cette série de jeux, si bien que les internautes américains les lient systématiquement à Zynga« , assure un représentant de Zynga.
Lancé en 2011 et décliné sous la forme d’une application mobile disponible sur l’App Store, PyramidVille de Kobojo tirerait donc parti de cette euphonie pour se tailler la part du lion.
Kobojo réunit aujourd’hui sous son aile un million d’utilisateurs actifs par mois, dont 800 000 sur Facebook.
A titre comparatif, le seul CityVille, produit phare de Zynga, compte 49 fois plus d’adeptes au dernier pointage.
CastleVille connaît un progression similaire avec 35 millions de joueurs mensuels, devant FarmVille et ses effectifs évalués à 33 millions.
Cet amalgame phonique n’est pas sans rappeler l’argument qu’avait employé Hasbro face à Asus, dont la tablette Transformer Prime reprenait doublement le nom d’un jouet.
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