ARM, proie idéale dans le contexte du Brexit ?
Avec la victoire du « Out » au référendum du 23 juin dernier, la tendance baissière du cours de la livre sterling s’est accélérée.
En un an, la devise britannique a perdu près de 30 % face au yen, rendant le marché d’autant plus attrayant pour des groupes japonais.
SoftBank semble avoir sauté sur l’occasion. Le conglomérat médias-télécoms basé à Tokyo aurait, à en croire le Financial Times, débloqué 23,4 milliards de livres, soit plus de 32 milliards de dollars, pour mettre la main sur ARM.
À 17 livres par action, intégralement en cash, l’offre représente une prime de 43 % par rapport au cours boursier que le concepteur britannique de propriété intellectuelle pour les semi-conducteurs affichait vendredi en fermeture de séance à Londres.
L’accord serait annoncé ce lundi, selon le New York Times, qui en réfère à deux sources dites « proches du dossier ».
C’est l’une des plus grosses acquisitions jamais réalisées par SoftBank. Et surtout un rachat au montant sans précédent pour une société high-tech européenne.
Le groupe japonais avait renfloué sa trésorerie ces derniers temps, en revendant notamment au chinois Tencent la majorité de sa participation dans le studio finlandais d’édition de jeux mobiles Supercell, pour 8,6 milliards de dollars. Mais aussi en cédant une partie de ses actions Alibaba, pour environ 10 milliards de dollars.
Fondé au début des années 1990, ARM – de sa dénomination sociale ARM Holdings – employait, au 31 décembre dernier, 3 975 personnes, dont 681 recrutées en 2015. L’entreprise, qui a pris son envol avec le soutien non négligeable d’Apple, revendique 425 partenaires, pour 1 348 contrats de licence actifs.
L’année passée, 15 milliards de puces basées sur ses technologies ont été livrées, d’après des données de l’industrie. Ce qui représente 32 % des processeurs dans le monde, en se basant sur les statistiques de World Semiconductor Trade. Le tout pour un chiffre d’affaires de 1,488 milliard de dollars, issu pour 52 % d’Asie, 38 % d’Amérique du Nord et 10 % d’Europe.
Près de la moitié de ces puces (45 %) ont été intégrées dans des terminaux mobiles. Mais le relais de croissance sur le long terme se nomme IoT.
ARM a réalisé, en 2015, plusieurs acquisitions stratégiques pour percer dans ce secteur de l’Internet des objets : WiCentric, Discretix et Sunrise Micro Devices. La société s’appuie aussi sur sa part de marché revendiquée de 60 % dans les solutions de connectivité sans fil. Elle estime qu’en 2020, elle touchera un marché potentiel de 2,3 milliards de dollars sur la maison connectée et 1,8 milliard pour les « smart cities ».
Autre levier de progression : les serveurs. L’objectif est d’en équiper 25 % à l’horizon 2020, contre moins de 1 % en 2015.
Crédit photo : Triff – Shutterstock.com
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