Alimenter son budget marketing, consolider ses forces de ventes, étoffer son réseau de distribution et accélérer le développement de son offre en Asie-Pacifique : tels sont les principaux objectifs de SolidFire après son 4e tour de table (« Series D »).
Basée à Boulder (Etat américain du Colorado), la société n’est pas encore rentable, mais son architecture de stockage sur mémoire flash a retenu l’attention des investisseurs, qui ont mis 82 millions de dollars au pot. Marquée par l’entrée au capital de Greenspring Associates – fonds privé basé dans le Maryland – et de Silicon Valley Bank, l’opération porte à plus de 150 millions de dollars le financement total obtenu par SolidFire depuis le lancement commercial de ses solutions en novembre 2012. Parmi les investisseurs historiques ayant contribué à cette nouvelle levée de fonds figurent New Enterprise Associates, Novak Biddle, Valhalla Partners… et Samsung Ventures.
La plate-forme développée par SolidFire gère jusqu’à 100 baies de stockage sur connectivité Ethernet 10 Gigabit (10GbE) ou Fibre Channel (FC), avec une capacité pouvant s’échelonner de 35 To à 3,4 Po, pour 200 000 à 7,5 millions d’opérations d’entrée-sortie par seconde (IOPS). Cette souplesse permet de cibler les applications consommatrices en ressources dans le data center. Typiquement, les bases de données, la virtualisation des postes de travail (VDI), les environnements cloud et le calcul intensif (HPC), qui requièrent une forte capacité de montée en charge, un faible temps de latence et de nombreux cycles de lecture-écriture.
SolidFire propose actuellement six modèles de baies de stockage au format rack 1U. En entrée de gamme, on trouve la référence SF2405, dotée de 10 SSD de 240 Go avec 64 Go de cache, 8 Go de mémoire vive et un processeur à 6 coeurs. A l’autre extrémité du catalogue, le modèle SF9010 propose 10 SSD de 960 Go, 256 Go de cache, 8 Go de DRAM et un processeur à 8 coeurs. Dans tous les cas, le système d’alimentation est redondant, avec une capacité maximale de 740 W à 750 W.
L’architecture de SolidFire exploite une technologie alternative au RAID pour assurer la protection des données et minimiser les délais de reprise après incident. Elle allie déduplication, compression et thin provisioning pour optimiser l’espace occupé, tout en permettant d’allouer à chaque application les ressources exactes dont elle a besoin et de moduler le niveau de performances sans avoir à ajouter de disques ou à migrer de données. La gestion s’effectue via une interface Web ou une API REST.
SolidFire, qui axe actuellement ses travaux sur la consommation d’énergie et la densité des baies de stockage, revendique « une croissance de 700% » pour son activité entre 2012 et 2013, sans livrer davantage d’indications. La société, qui compte aujourd’hui environ 250 salariés – dont 150 recrutés en 2014 – et une soixantaine de partenaires channel, a récemment ouvert des bureaux en Australie et à Singapour. Elle se positionne en concurrente de Pure Storage (qui a levé 225 millions de dollars en avril pour son 6e tour de table) ou encore Nimble Storage (entré en Bourse l’année dernière).
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Crédit photo : SolidFire
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