SoLocal Group veut réduire sa dette pour accélérer sur le Net

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Avec la priorité donnée à Internet, SoLocal (ex-PagesJaunes) propose un schéma de réduction drastique de sa dette qui dépasse le milliard d’euros.

(Update 04/08/16) Après une suspension qui a duré trois jours, la cotation du titre SoLocal Group reprendra jeudi matin à l’ouverture d’Euronext Paris (jeudi 4 août 2016). Le groupe français, historiquement annuairiste et repositionné fournisseur de solutions digitales locales, cherche des moyens pour réduire sa dette qui dépasse le milliard d’euros.

En début de semaine, il a dévoilé un projet visant à diviser par trois son endettement qui passe par un renforcement des fonds propres à travers deux augmentations de capital successives en mettant en contribution à la fois les créanciers et les actionnaires.

On vous renvoie vers le communiqué financier qui décrit les schémas et options de restructuration retenus (fichier PDF). Mais l’objectif est de passer à une « dette brute résiduelle » réduite à 400 millions d’euros (remboursable à maturité de cinq ans) et d’améliorer sensiblement les ratios d’endettement à 1,5 foi l’Ebitda (résultat brut d’exploitation).

Si le plan de restructuration marche comme prévu, 84,4 % du capital resterait entre les mains des actionnaires actuels et 15,6 % reviendraient aux prêteurs. Sachant qu’une proportion de 88,1% du capital du groupe se négocie au flottant en Bourse.

Un plan qui reste à peaufiner et à valider définitivement par l’ensemble des parties concernées du côté des actionnaires et des créanciers. Mais la direction du groupe SoLocal estime qu’il devrait être bouclé d’ici fin août. Pour l’instant, Jean-Pierre Remy, Directeur général de SoLocal Group, évoque « un accord préliminaire qui constitue une étape importante de la restructuration financière ».

Celle-ci s’intègre dans un plan stratégique « Conquérir 2018 » visant à accélérer la croissance Internet : 90% du chiffre d’affaires du groupe proviendrait des services numériques d’ici deux ans.

L’ex-groupe PagesJaunes a du mal à trouver les marques pour un retour à la croissance, lorsque l’on épluche les résultats financiers. Au premier semestre 2016, le chiffre d’affaires global est en baisse de 9% à 405 millions d’euros avec une contribution du segment Internet (des services de recherche de proximité et de marketing digital exploités à travers des marques comme PagesJaunes, Mappy, Ooreka et A Vendre A Louer).

« La dynamique positive du Marketing Digital ne permet pas de compenser totalement le déclient du parc clients Search Local », justifie le groupe.

Sans surprise, le segment des activités « imprimés & vocal » régresse inlassablement (CA en baisse de 31% sur le premier semestre à 121 millions d’euros).

Actuellement, le CA Internet pèse 79% de la valeur globale générée par le groupe. L’Ebitda baisse de 20% sur la première partie de l’année à 112 millions d’euros. Tandis que le résultat net plonge de 26% à 25 millions d’euros.

Au 30 juin 2016, le groupe affiche une trésorerie de 108 millions d’euros. Le groupe affiche un effectif global de 4400 collaborateurs entre la France, l’Espagne, l’Autriche et le Royaume-Uni. En France, la société indique poursuivre « le déploiement de sa réorganisation ».

(Crédit photo : SoLocal)

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Répartition du capital de SoLocal Group au 31 décembre 2015

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