Sondage : Les Français plutôt remontés contre la publicité sur Internet

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La publicité sur Internet a une mauvaise image auprès des internautes en France, selon une étude IFOP/Adyoulike. Même s’il faut nuancer les reproches à son encontre.

Pour une majorité des Français, la publicité sur Internet est une « mauvaise chose ».

C’est ce qui ressort d’un sondage effectué par l’IFOP pour le compte de la régie Adyoulike* spécialisés dans les captchas sponsorisés sur le thème : « Les Français et la publicité sur Internet » (voir Slideshare ci-dessous).

Pour 64% des réponses totales, c’est une « mauvaise chose ». Et, dans 36%, c’est plutôt perçu comme une « bonne chose ».

« Omniprésente », « fait perdre du temps », « intrusive », « stressante » : les qualificatifs ne manquent pas pour décrier ce qui est considéré comme une invasion publicitaire.

Pire encore, « plus de 80% des personnes interrogées ne la trouvent même pas distrayante ! », fait remarquer Julien Verdier, CEO de Adyoulike.

A travers la publicité, les internautes cherchent une « information intéressante », « avec un contenu de qualité », « que l’on retient »…

Parmi les formats publicitaires les plus populaires, la bannière se distingue (38%), suivi des liens sponsorisés (23%) puis des « publicités insérés dans les articles » (19%).

Autre enseignement : 88% des personnes ayant répondu à l’enquête veulent mieux contrôler le flot publicitaire.

Preuve qu’une majorité de Français ne maîtrise pas encore bien les rouages du ciblage publicitaire : 55% des sondés sont favorables à davantage de personnalisation des contenus publicitaires, mais 85% ne souhaitent pas que les sites Internet utilisent leurs données personnelles – même anonymisées – à cette fin.

A ce sujet, Eric Clemenceau, directeur général France de Rocket Fuel, fournisseur de solutions innovantes pour les annonceurs sur le digital, essaie de rassurer : « A l’heure du big data, il faut tout d’abord se rappeler que les données sont des éléments binaires, des 0 et des 1, rien de personnel. Leur contenu n’est pas scruté par des yeux indiscrets mais analysé par des machines. »

Mais, explique-t-il, « si les internautes reçoivent un trop grand nombre de publicités, c’est que les outils actuels les ciblent encore et encore sans exploiter correctement les résultats. »

D’après le spécialiste, « il existe pourtant aujourd’hui des technologies intelligentes qui, alliées au big data, à l’intelligence artificielle et à la programmatique sont la clé pour des publicités très ciblées et donc pertinentes pour les internautes, les sites et les annonceurs. »

Optimiste, il l’assure : « De nouvelles technologies beaucoup plus performantes non seulement en termes de retargeting mais aussi d’optimisation, vont amener les mentalités à évoluer ».

*Echantillon IFOP de 1000 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus. Sondage menée du 29 au 31 mai 2013 par questionnaire auto-administré en ligne.

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