Sony aime les parties gratuites. Après un procès pour l’instant en sa défaveur contre Connectix, le géant japonais vient de porter plainte contre Bleem la société qui édite l’émulateur Playstation du même nom.
La première affaire avait commencé en début d’année, au salon Macworld où la société Connectix avait fait sensation en présentant un émulateur Playstation capable de faire tourner sur des PowerPC près de 300 jeux initialement conçus pour la console de Sony. Loin d’apprécier la prouesse, Sony a considéré l’offensive sous tous les angles avant de répondre finalement par une action en justice, arguant que l’émulateur mettait en péril ses droits intellectuels et allait favoriser le piratage des titres Playstation sur le Mac (voir édition du 29 janvier 1999). Réclamant le blocage pur et simple des ventes de la Virtual Game Station, le constructeur japonais a perdu la première manche en février. La cour de justice fédérale de San Francisco a rejeté sa requête, laissant Connectix commercialiser librement l’émulateur (voir édition du 5 février 1999). Disponible aux Etats-Unis au prix de 49 dollars (300 francs), ce dernier a été doté d’un dispositif anti-piratage et pourrait être distribué en Europe dans les prochains mois.
Quelques semaines après, rebondissement : un nouveau larron entre dans la danse. Basée à San Diego, la petite société Bleem profite du climat favorable pour dévoiler un nouvel émulateur Playstation à seulement 25 dollars (150 francs) (voir édition du 1er avril 1999). Baptisé Bleem!, l’émulateur tourne remarquablement bien sur des PC dotés de configurations moyennes. Une version Mac, qui est en cours de développement, devrait être disponible avant la fin de l’année. Selon les dirigeants de Bleem, elle devrait se contenter de Macintosh équipés des processeurs 603e et 640e, voire 601.
Seulement Sony ne l’entend pas de cette oreille et entend bien faire taire tous les émulateurs -d’où qu’ils viennent. Alors que Bleem, submergé par des milliers de commandes s’apprêtait à distribuer son produit, le géant japonais a demandé à un juge fédéral de bloquer purement et simplement le lancement du logiciel, reprenant les mêmes arguments que ceux avancés dans le cas de Connectix.
Pour sa défense, Bleem prévient avoir toujours joué franc jeu avec Sony. La start-up considère que l’émulation des jeux Playstation sur PC et Mac apportera des rentes substantielles au fabricant japonais et ne nuira en aucun cas à ses intérêts. Ses dirigeants devaient s’expliquer ce vendredi devant la cour de San Francisco. Vu les jurisprudences qui ont toujours donné raison aux émulateurs dans la mesure où il n’y avait pas de piratage du code source original, on voit mal comment Sony pourrait stopper Bleem.
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