Sony Ericsson mise sur le divertissement et le téléchargement de contenus pour sortir de la crise
Le constructeur annonce des smartphones haut de gamme dédiés au divertissement et l’arrivée de sa boutique de téléchargement d’applications pour recouvrer la santé.
Au premier trimestre 2009, Sony Ericsson a été fortement touché par le recul des ventes de mobiles dans le monde, en affichant, selon le cabinet Gartner, une part de marché de5,4%, contre 7,4% il y a un an. Pour tenter d’enrayer cette hémorragie, le constructeur a décidé de revoir son positionnement stratégique, en misant davantage sur des smartphones haut de gamme proposant des fonctionnalités avancés de divertissements, et sur la distribution de contenus.
Sony Ericsson sortira donc trois nouveaux smartphones axés sur le divertissement dans le courant du deuxième semestre. Le modèle Aino à écran tactile sera livré avec une station d’accueil permettant la synchronisation des contenus avec un ordinateur en Wi-Fi. Son principal atout réside dans sa compatibilité avec la console PS3 de Sony. Le monibaute peut ainsi accéder au contenu de sa console de jeu depuis l’Aino en mode Wi-Fi.
Le smartphone Satio, lui aussi à écran tactile, est un véritable photophone avec son capteur de 12 Mégapixels, tout comme le futur Pixon 12 de Samsung. Il mise aussi sur le Web 2.0, avec un accès direct à Facebook, Flickr et YouTube. Enfin, le terminal Yari est dédié aux jeux, et embarque un accéléromètre et un capteur de mouvement pour jouer sans avoir besoin de cliquer sur des touches. L’ensemble de ces smartphones sera vendu dans une fourchette comprise entre 300 et 650 euros, hors abonnement.
Investir le segment porteur des boutiques de contenus en ligne
Par ailleurs, Sony Ericsson a décidé d’investir le segment des plates-formes de téléchargement d’applications dédiés à ses mobiles, en lancant, au mois d’août, sa boutique Play Now Applications. A cette occasion, le constructeur annonce avoir noué un partenariat avec TF1Vision pour permettre la location de long-métrages depuis un terminal Sony Ericsson. Point fort de cette plate-forme : elle serait compatible avec une grandes parties des OS mobiles disponibles.
Reste que les géants du mobile occupent déjà ce secteur : Apple avec son App Store, Microsoft avec son MarketPlace for Mobile, Nokia, avec son récent Ovi Store, Google (Android Market), et RIM (BlackBerry App World). Sony Ericsson aura peut-être du mal à se tailler la part du lion sur un secteur en plein essor et aussi concurrentiel.