Sony France : le directeur commercial devient DG pour redéfinir une stratégie
Le directeur commercial Benoît Lambert prend les commandes de Sony France pour esquisser une nouvelle stratégie dans une période trouble.
Benoît Lambert succède à Philippe Citroën au poste de directeur général de Sony France.
Le manager occupait depuis 10 ans les fonctions de directeur commercial de la branche française du groupe high-tech japonais.
Il va désormais superviser les activités d’électronique grand public et professionnelle.
Le communiqué de presse pour sa nomination reste synthétique en ce qui concerne sa lettre de mission : « définir et de mettre en œuvre la stratégie du groupe en France ».
Quant à Philippe Citroën, il « restera au sein du groupe pour accompagner la transition ».
Entré chez Sony en 1998 au poste de chef de Produit caméscopes, Philippe Citroën a pris ensuite des fonctions de Chef de groupe.
Puis il monte en grade en prenant la casquette de directeur du marketing et de la communication et directeur de division.
Sa nomination à la tête de Sony France remontait à 2005.
Sur le site Internet corporate, on apprend que Sony France a réalisé un chiffre d’affaires de 1,4 milliard d’euros en 2010.
A l’époque, elle affichait un effectif de 1100 collaborateurs.
Mais, depuis, la branche française est moins diserte sur ses résultats financiers.
Car la situation du groupe orienté « entertainment numérique » s’est dégradée pour plusieurs raisons : un marché high-tech morose, un changement de management (Kazuo Hirai qui remplace Howard Stringer en février 2012), une feuille de route produits à fixer dans le temps (on notera l’audace de la Google TV qui a débarqué en France via Sony en septembre 2012, symbole de l’assaut dans la télévision connectée), des synergies à renforcer et une « restructuration permanente » de l’aveu de Philippe Citroën dans un entretien accordé à Ouest-France en février 2012.
En avril 2012, le groupe Sony monde annonce un plan de suppressions de postes de 10 000 emplois dans le monde (soit 6% de l’effectif global).
Dernier soubresaut recensé à la mi-janvier 2013 : Sony vend ses bureaux de New York pour 1,1 milliard de dollars.
Du côté de Sony France, des nuages noirs se sont accumulés sur la période 2011-2012.
En février 2012, les élus du CCE pointaient « une dégradation importante des résultats ».
Pour l’exercice fiscal 2011 (clos le 31 mars 2012), le résultat net avant impôts de la branche France du groupe est estimé aux alentours de « – 50 millions d’euros » (deux milliards d’euros de pertes au niveau monde).
La France n’a pas échappé à la restructuration. Selon L’Usine Nouvelle, le groupe confirmait en avril 2012 que 80 postes sur 374 allait disparaître au siège social de Sony France (Puteaux)
Tout en précisant que le site de production de Ribeauvillé (Alsace) n’était pas concerné par ce projet de réorganisation (556 salariés) alors qu’il avait jadis été mis en vente.
Avec cette relève du top management de Sony France qui survient début 2013, il faudra redonner des gages de confiance pour rassurer les salariés.
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