Piratage de Sony Pictures : la Corée du Nord soupçonnée
Suite au piratage qui a visé Sony Pictures, 4 films inédit à gros budgets sont apparus en accès peer-to-peer. Peut-on entrevoir la main de la Corée du Nord ?
GOP semble être passé à l’exécution des menaces proférées après le piratage visant Sony Pictures Entertainment.
La semaine dernière, on apprenait que la branche production et distribution de films de cinéma et de programmes télévisés du groupe japonais avait été la cible d’une attaque.
Dans cet assaut revendiqué par les Guardians of Peace (GOP), les pirates sont parvenus à s’introduire dans le réseau informatique de la branche ciné-TV de Sony, à collecter des données confidentielles et à aspirer plusieurs films inédits produits par Sony Pictures (dont certains n’étaient pas sortis en salle).
Selon Silicon.fr, elle a fait appel à Mandiant, une filiale de Fire Eye spécialisée dans les investigations en cyber-sécurité. Le FBI a démarré également une enquête.
Il fallait s’attendre à des représailles de la part de GOP. « Nous vous avions déjà prévenus. […] Nous continuerons jusqu’à ce que nos demandes soient satisfaite. Si vous n’obéissez pas, nous les publierons des données hautement confidentielles », avait averti le groupe de pirates plutôt aguerri.
Le délai ayant expiré, il a commencé à publier certains fichiers comprenant des documents financiers, des adresses électroniques, du code source, etc.
Plus préjudiciable pour Sony Pictures : quatre films non sortis en salle et à gros budgets sont apparus via les plateformes illégales de partage peer-to-peer. Il s’agit d’ « Annie » (de Will Gluck), de « Mr. Turner » (de Andrey Zvyagintsev), de « Still Alice » (de Olivier Assayas) et de « To Write Love on Her Arms » (de Nathan Frankowski). Ces oeuvres sont désormais disponibles sur des sites pirates en qualité DVDScreener (c’est-à-dire basée sur le DVD de promotion du film).
Sur les réseaux P2P, on trouverait aussi « Fury », un long-métrage réalisé par David Ayer et sorti en salle en octobre (avec Brad Pitt en premier rôle). Il aurait été téléchargé 1,2 million de fois, selon Variety.
Le coup porté à Sony Pictures est sérieux. « Le vol de contenus de Sony Pictures Entertainment est une affaire criminelle et nous travaillons en étroite collaboration avec la justice pour y remédier », a réagi un porte-parole du groupe japonais.
A travers cet assaut, peut-on entrevoir la main de la Corée du Nord ? Courroucé par la sortie prochaine du film « The Interview » de Seth Rogen et Evan Goldberg ((le 25 décembre aux Etats-Unis), le régime dictatorial de Pyongyang aurait ainsi diligenté cette attaque.
Le film, qui parodie le régime de Kim Jong-un, met en scène une tentative d’assassinat à l’encontre d’un dirigeant nord-coréen. Le guide suprême de la Corée du Nord avait déjà protesté contre la diffusion de la bande-annonce. Et exigeait une réaction de l’ONU sous prétexte que le film constituait à ses yeux une « invitation au terrorisme ».
« The Interview », produit par le studio Point Grey Pictures (propriété de Seth Rogen) et Village Roadshow Pictures, est distribué par Columbia Pictures…une filiale de Sony Pictures.
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