Sony sacrifie ses lecteurs-graveurs optiques

Un ténor du marché des lecteurs optiques s’apprête à tirer sa révérence.

Sony, qui juge le secteur insuffisamment porteur ou tout du moins dénué de perspectives au regard de la forte concurrence qui règne, devrait entériner sa défection en mars prochain.

CD, DVD et Blu-Ray confondus, le groupe high-tech japonais imposera progressivement, jusqu’à cette échéance, un frein aux activités d’Optiarc, sa filiale à 100%, impliquée dans la production de lecteurs et graveurs pour ordinateurs.

Cette démarche condamnera quelque 400 emplois, dont près d’une centaine au Japon.

En dépit d’une situation favorable au regard de ventes chiffrées à plusieurs milliards de dollars par an doublées de 10 à 15% de parts de marché au dernier pointage, Optiarc est engagé sur la pente savonneuse.

Echo à la situation sur le marché des semi-conducteurs, la rude concurrence sur le segment du stockage optique et la baisse des prix qui s’est ensuivie se sont imposées comme le catalyseur de ce retrait aussi subit qu’inopiné.

Mais l’émergence d’acteurs chinois et coréens a fait du mal aux dinosaures nippons accrochés au marché depuis belle lurette. Il appert d’ailleurs que Sony vend dorénavant ses lecteurs-graveurs à perte.

Inscrite dans le cadre d’un plan de restructuration qui implique notamment 10 000 suppressions de postes, cette manoeuvre intervient alors que Sony cherche désespérément un second souffle dans la morosité.

Témoin ce résultat d’exploitation en net retrait (-77,2%) sur le premier trimestre 2012, ponctué d’un mal-être commun à toutes les divisions du groupe.

Le mobile n’échappe pas à la restructuration : tous les forces de feu la co-entreprise Sony Ericsson ont été réunies au sein de Sony Mobile Communications, désormais contrôlé à 100% par le groupe high-tech nippon.

Mais, là aussi, tous les employés ne suivront pas (un millier de postes supprimés dans la division avec le départ de la Suède)…

Crédit image : Sony