Sony mise sur son écosystème pour se différencier
Alors que des rumeurs évoquent le désengagement du groupe japonais dans la téléphonie mobile, Sony présentait néanmoins ses nouveautés lors de l’édition 2015 du Mobile World Congress.
Alors que des rumeurs évoquent le désengagement du groupe japonais dans la téléphonie mobile, Sony présentait néanmoins ses nouveautés lors de l’édition 2015 du Mobile World Congress.
Pris en étau par Apple, qui capte la majorité des profits du secteur, et l’arrivée d’une nouvelle vague de constructeurs chinois (Lenovo, Huawei, ZTE, Xiaomi, …) qui n’hésitent pas à sacrifier leurs marges pour capter des parts de marché, Sony opte pour la même stratégie que ses concurrents sud-coréens : monter en gamme et multiplier les synergies avec l’ensemble de son écosystème pour se différencier.
Sony dispose en effet d’un véritable savoir dans les batteries, les capteurs photo ou les écrans, pour proposer des produits pouvant revendiquer un positionnement « premium » à l’image de la nouvelle Z4 Tablet ou du smartphone M4 Aqua.
Un peu plus grande que l’iPad Air 2 d’Apple, la Sony Z4 Tablet revendique par exemple les titres de la tablette 10 pouces la plus fine (6,1 mm) et la plus légère du marché (393 grammes). La tablette dispose par ailleurs d’un écran 2K, d’un puissant processeur SnapDragon 810 Octo-coeur de Qualcomm et d’une autonomie confortable de plus de 17 heures en vidéo.
Côté Smartphone, Sony renonce au renouvelle bi-annuel de sa série Z mais dévoile néanmoins le M4 Aqua, un appareil étanche (norme IP65/8), solide (verre trempé), avec un des meilleurs APN du marché (13 Mpixels) et un processeur SnapDragon 615.
« Depuis le divorce avec Ericsson, nous avons beaucoup travaillé et les résultats sont là. Selon GfK, Sony est redevenu numéro 3 en valeur sur le marché français car les consommateurs ont compris que nous proposions sans doute les meilleurs smartphones Android » explique Olivier Tertre, Directeur Marketing de Sony Mobile France.
Faute de pouvoir se différencier sur le logiciel puisque Sony a adopté Android, comme la majorité de ses concurrents, le constructeur japonais mise sur la richesse de son écosystème pour séduire les consommateurs. Outre les composants issus du groupe, Sony met en avant son expertise dans le gaming (Playstation)ou le cinéma (Sony Pictures) avec des contenus exclusifs, propres à ses seuls smartphones. Etonnement, le groupe a par contre fait un pas en arrière dans la musique, en proposant un partenariat avec Spotify.
Mais Sony entend également faire de ses smartphones et tablettes le coeur de la maison connectée, avec tout un écosystème de produits compatibles, tels que ses téléviseurs, ses enceintes, ses casques audio et video (Smart Eye Glass) et bien évidemment ses « smartwatchs », segment sur lequel la marque est présente depuis bientôt 10 ans.
Une stratégie qui semble d’ailleurs inspirer Apple puisque, même si son projet de téléviseur reste encore hypothétique, la marque américaine s’est récemment offert les casques et enceintes de Beats, et devrait commercialiser sa propre Smartwatch dans les tous prochains jours.
Oliver TERME : « Sony n’a pas besoin d’avoir son propre système d’exploitation »