Sony PlayStation VR : combien coûte l’incursion dans la réalité virtuelle
Sony démarre la commercialisation de son package PlayStation VR incluant le casque de réalité virtuelle en lien avec la PS4. Quels prix d’accès ? Quels premiers retours ?
Sony veut renforcer son influence sur le marché de la réalité virtuelle en profitant de la popularité de sa console de jeux vidéo PlayStation 4 (écoulée à 40 millions d’unités dans le monde).
Aujourd’hui (13 octobre), le groupe japonais ouvre la phase de la commercialisation de PlayStation VR, un package composé du système PS VR, d’un casque et des câbles nécessaires (prix de vente recommandé : 399,99 euros). Selon l’institut IHS Technology, Sony pourrait écouler 1,4 million de PlayStation VR en 2016 si la sauce prend à Noël.
Sony se positionne donc sur le milieu de gamme, là où les casques HTC Vive et Oculus Rift sont respectivement commercialisés à 900 et 700 euros. La configuration d’usage est différente car elle nécessite un PC (comptez plus de 1000 euros pour le premier et 500 dollars pour le second).
Côté Sony, on appréciera davantage le package PS VR avec une PS4 Pro (pour plus de confort) à 400 euros (dont la vente commence le 10 novembre prochain). Mais il sera aussi compatible avec une PS4 Slim à 300 euros.
Equipement VR + PS4 Pro : un peu moins de 1000 euros
Mais gare au coût d’équipement complémentaire car ça monte vite. Il faudra ajouter 60 euros pour disposer de la PlayStation Camera (incontournable pour exploiter le casque en mode VR).
Et les contrôleurs PlayStation Move (à 79 euros) s’avèrent également bien utiles pour certains titres car ils améliorent la précision et plus globalement l’expérience de réalité virtuelle. Même si on peut se contenter des modèles DualShock 4, qui font aussi bien l’affaire.
Au final, avec le kit complet du gamer VR de Sony, on frôle les 540 euros. Si on prend en compte l’équipement complet VR avec l’achat d’une console de jeux PS4 Pro à 400 euros à Noël, on approche de la barre des 950 euros (en se laissant un peu de marge sur les prix pratiqués en magasin). Et, dans le calcul, les jeux vidéo ne sont pas inclus.
Globalement, on demeure encore éloigné des tarifs de casques premium du type Oculus Rift et HTC Vive mais on s’écarte aussi de l’entrée de gamme pour découvrir la réalité virtuelle avec un smartphone (Samsung Gear VR, Daydream View de Google…) accessible à moins de 100 dollars.
PS4 & VR : ne pas abuser pour éviter la nausée
Les premiers retours de test du package PlayStation VR (via les rédactions d’IGN et Kotaku) signalent que le suivi des mouvements n’est tout simplement pas bon. On observe du « jitter » (saccades) qui se traduit par une mauvaise détection, détériorant l’expérience de jeu.
Il est trop tôt pour statuer définitivement sur cet aspect. Il faut dire que la PlayStation Camera a été lancée en 2013. Sony tente donc de faire cohabiter une technologie récente avec un produit beaucoup plus ancien pour proposer un ticket d’entrée plus reluisant.
Si l’on effectue un focus sur les performances du casque PlayStation VR, Sony souffre également de la comparaison avec d’autres produits premium.
L’écran OLED de 5,7 pouces affiche une image définie en 960 par 1080 pixels (par oeil) contre 1080 par 1200 pixels (par oeil) pour les accessoires VR côté HTC et Oculus. Ces deux derniers ont un angle de vision de 110 degrés, contre 100 degrés pour le PlayStation VR (c’est donc plus proche des 96 degrés du Gear VR de Samsung).
En revanche, le casque de Sony serait agréable à porter, si l’on en croit les premiers tests, même s’il est beaucoup plus lourd (à 608 grammes tout de même), contre 467 grammes (Oculus Rift) et 553 grammes (HTC Vive).
Dans son test, TheNextWeb signale avoir eu la nausée après une session de jeu de 30 minutes. Sur ce volet, c’est peut-être plus globalement la réalité virtuelle qui est à blâmer, mêmes si les fabricants d’accessoires VR réduisent la latence d’affichage pour minimiser ce type d’effet.
Autre refrain entendu dans les tests déjà publiés, le PlayStation VR se traduit par une jungle de câbles (adaptateur secteur, HDMI, jonction avec le co-processeur…).
Gardez également à l’esprit que le PlayStation VR a beau fonctionner avec une PS4, les graphismes relèvent bien plus de ceux de la PlayStation 3, mâtinés d’un très fort aliasing (crénelage).
Afin de suppléer la PS4 en termes de puissance, le casque VR de Sony doit recourir à une petite unité de traitement supplémentaire (livrée par défaut dans le package). Mais ce n’est visiblement pas suffisant pour véritablement s’affranchir de l’aliasing.
Jeux vidéo : choix des combinaisons VR
Sur le volet catalogues de jeux compatibles, Sony propose d’emblée 80 titres d’ici la fin de l’année.
On trouve des titres tels que « RIGS », « Batman: Arkham VR », « Driveclub VR » et « EVE : Valkyrie ». Mais, ces titres cohabitent également avec des applications qui relèvent plus de l’expérience que du jeu.
Certains éditeurs ont aussi simplement ajouté une mission ou un mode VR à leur titre. C’est le cas pour « Rise of the Tomb Raider : Blood Ties ».
D’autres éditeurs proposent plus timidement des titres qui peuvent aussi bien se jouer avec ou sans casque.
Début octobre, le blog du site officiel français de la PlayStation a fait le point sur les jeux vidéo en mode VR disponibles au cours des prochains mois.
(Crédit photo : @Sony)