Sony referme le rideau sur 20 ans de MiniDisc

Sony met un point final à deux décennies d’exploitation du MiniDisc, dont il fut l’instigateur en 1992 et le héraut jusqu’au coeur des années 2000.

Les derniers produits compatibles – trois systèmes hi-fi – que le groupe high-tech japonais commercialise encore sur quelques marchés localisés disparaîtront du catalogue à compter du mois de mars.

Sony inscrit cette éviction dans la droite ligne d’une réorganisation de ses activités (le P-DG Kazuo Hirai se refuse à parler de restructuration) qui implique une rationalisation de sa production.

Tombé en désuétude, le MiniDisc en fait logiquement les frais.

Si ce support magnéto-optique a connu un relatif succès au Japon, ses ventes sont restées confidentielles dans les pays occidentaux, qui lui ont préféré des supports traditionnels moins onéreux, en l’occurrence le CD audio et la minicassette.

Peu encombrant, réinscriptible et logé dans une enveloppe de plastique rigide qui rendait sa surface moins altérable aux affres du temps, le MiniDisc présentait pourtant des avantages sur le papier.

Il offrait également une haute qualité audio, avec la technique ATRAC (Adaptive Transform Acoustic Coding) et ses trois niveaux de compression.

Sony utilise encore, dans certains de ses baladeurs numériques, ce format d’encodage qui présente la particularité de décompresser les données en instantané.

Parmi ses plus fervents défenseurs, le MiniDisc a compté des mélomanes et des musiciens qui louaient la richesse de ses fonctions d’enregistrement et d’édition.

Mais sa capacité était limitée à 80 minutes en standard, avant que ce seuil ne soit repoussé à 1 Go en 2004, avec le Hi-MD, utilisable par USB.

L’avènement des baladeurs MP3 à disque dur ou mémoire flash a compromis son existence. A l’aube du nouveau millénaire, tout laissait craindre de son obsolescence prématurée.

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