Sony renonce à sortir LE film par peur des pirates GOP

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Aux Etats-Unis, Sony Pictures annule la première prévue à Noël de son film « L’interview qui tue! », la bête noire du groupe pirate GOP qui se montre vindicatif.

Les menaces proférées par les pirates GOP font reculer Sony Pictures.

Aux Etats-Unis, la branche cinéma du groupe high-tech japonais renonce à la sortie en salle de son film « L’interview qui tue! » prévue le jour de Noël.

Après avoir mené fin novembre un vaste piratage de données (personnelles et confidentielles en lien avec le business), le groupe Guardians of Peace s’est montré catégorique : si ce film produit par Columbia Pictures (propriété de Sony Pictures Entertainment) sort sur les écrans, il faudrait s’attendre à des représailles à l’encontre des spectateurs qui se rendront dans les salles de projection.

« Au regard de la décision prise par une majorité de cinémas de ne pas présenter le film ‘L’interview qui tue’, nous avons décidé de ne pas le sortir en salle », a confirmé Sony dans un communiqué.

Un film ne sort pas au cinéma en raison d’un ultimatum lancé par des pirates. On n’a jamais vu cela dans l’histoire de la sécurité informatique. De quoi faire réfléchir tous les studios d’Hollywood sur les cyber-menaces…ou de quoi alimenter un scénario sur les mésaventures de Sony !

Dans quelle mesure le pitch de « L’interview qui tue! » est si dérangeant ? Réalisée par Evan Goldberg et Seth Rogen, cette parodie relate un complot fictif de la CIA pour tuer le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.

La très grande susceptibilité de GOP sur le sujet tendrait à démontrer que le groupe de pirates serait proche du régime autoritaire tourné en dérision dans le film.

La première prévue à New York est annulée pour le 25 décembre et le quatrième réseau de cinéma aux Etats-Unis (Carmike) a déjà fait savoir qu’il renonçait à la projection du film en raison de la peur suscitée par les éventuelles représailles de GOP.

Les pirates, qui seraient liés à un groupe nord-coréen baptisé DarkSeoul selon des sources proches de l’enquête, n’ont pas hésité à faire allusion aux attentats terroristes du 11 septembre 2001

Néanmoins, pour Sony Pictures, il s’agit juste de décaler la sortie dans les salles obscures, estime Bloomberg. Le film pourrait générer 100 millions de dollars en exploitation d’ici le mois de mars, selon une note d’analyse de la banque d’investissement B.Riley & Co.


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