Sony cherche toujours un second souffle dans la morosité
Sony cherche toujours un second souffle alors que son résultat d’exploitation sur le premier trimestre fiscal 2012 s’affiche en net retrait. Cette morosité est commune à la plupart des divisions du groupe japonais.
Les perspectives de Sony s’assombrissent à l’issue d’un premier trimestre fiscal 2012 conclu sur un résultat d’exploitation en recul de 77,2% sur un an, à 65,5 millions d’euros, alors que les prévisions des analystes, autrement plus optimistes, concordaient à 190 millions d’euros.
En dépit d’un chiffre d’affaires en hausse de 1,4% à 15,5 milliards d’euros et de la rentrée de 170 millions d’euros en dédommagements consécutifs aux inondations en Thaïlande, tout ou presque s’affiche en retrait dans les rangs du géant japonais.
En premier lieu, l’envolée des cours du yen a eu un impact négatif sur la santé de Sony. Tout au plus la division Mobile s’est-elle distinguée avec des ventes à +132,9%, notamment grâce au rachat des parts du Suédois Ericsson.
C’est toutefois sans compter une perte nette évaluée à quelque 310 millions d’euros et des déceptions comme cet échec avéré sur le front des tablettes tactiles.
Déficitaire de longue date, le segment TV & Audio s’essouffle un peu plus avec un chiffre d’affaires en baisse de 26,2% sur un an, des ventes de téléviseurs à -35% en valeur (1,65 million d’euros) et des prévisions toujours plus pessimistes à court terme.
Sony a d’ores et déjà tenté de couper court à l’hémorragie en déléguant à Samsung la production de ses écrans plats à cristaux liquides, dans le cadre d’une coentreprise.
En parallèle, la division Jeux patine à -14,5%, la faute à la décrépitude des Playstation 3 (PS3) et Portable (PSP), comme expliqué dans les documents officiels.
A cet instar, Sony Pictures déplore un résultat d’exploitation négatif (51 millions d’euros de pertes), principalement dû aux investissements dans le film The Amazing Spider-Man, que n’est pas parvenu à rattraper le succès en salles de Men in Black 3.
Sur la lancée d’une perte cumulée de 700 millions d’euros en 2011-2012, Sony devrait entériner son programme de restructuration annoncé en avril à l’initiative du nouveau P-DG Kazuo Hirai.
La démarche impliquera 10 000 suppressions de postes (environ 6% des effectifs), dont 5000 qui résulteront de diverses cessions d’activités.
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