Dans l’enquête menée par la justice américaine sur Carnivore, le système d’interception des e-mail mis en place par le FBI, on vient à peine de connaître le nom du laboratoire « indépendant » désigné pour en détailler le fonctionnement, l’IITRI (voir édition du 27 septembre 2000). Pourtant, des soupçons entourent déjà ce choix. Ils sont alimentés par les révélations d’un site activiste, Cryptome. Ce dernier a mis en ligne une version non censurée du rapport nommant l’IITRI. Dans sa version publiée sous forme de document PDF par le Ministère de la justice américain, les noms des chercheurs impliqués n’apparaissent pas, ils sont cachés par un masque noir. Or, un message parvenu à Cryptome indique comment connaître ces noms. Aussi incroyable que cela puisse paraître, un simple copier/coller suffit. Nous l’avons vérifié et c’est bien toujours le cas, la version n’a toujours pas été modifiée !
Tout cela se révèle bien gênant, car les chercheurs ont tous des liens avec le gouvernement ou le ministère de la justice. Ils ont pour la plupart déjà participé à des études publiques, et, pire, les techniciens ont tous déjà un niveau d’habilitation équivalent à notre « secret défense » national… Inutile de préciser que les associations de défense des libertés individuelles, déjà à l’origine de la plainte contre Carnivore, sont hors d’elles.
Par ailleurs, un rapport « surveillance des paquets de données » rédigé par un groupe d’experts pour la très puissante Federal communication commission (FCC) américaine vient d’être rendu public. Il vise à proposer des solutions pour la surveillance des données par la FCC. Or dans ses conclusions, le rapport indique que « [le groupe d’experts] s’accorde sur le fait que Carnivore constitue une solution technique potentielle pour la séparation du contenu des paquets de données et pour cela il est inclus dans le rapport [transmis à la FCC] ». Les observateurs pensent donc que les experts vont recommander Carnivore à la FCC. Même si cette dernière n’a pas encore adopté le logiciel du FBI, ce rapport tombe alors que des soupçons se portent sur l’indépendance du laboratoire chargé de détailler son fonctionnement. Voilà qui fait désordre…
Pour en savoir plus :
* Le rapport avec les noms cachés publié par la justice américaine
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