South by Southwest Interactive : l’évolution des réseaux sociaux
Les réseaux sociaux vont devenir omniprésents, « comme l’air que l’on respire », selon une experte Web 2.0 de Forrester Research.
« Le Web est plus une création sociale que technique ». Charlene Li, spécialiste Web 2.0 chez le cabinet d’études Forrester Research, emprunte cette citation à Tim Berners-Lee, le physicien qui a grandement contribué à l’émergence du Web qui fête ses 20 ans. Les réseaux sociaux vont devenir de plus en plus présents dans nos vies, « comme l’air qu’on respire. »
Charlene Li s’exprimait samedi à l’occasion d’une présentation au Festival South by Southwest, qui se déroule actuellement à Austin. Elle s’est attelée à décrire les réseaux sociaux du futur. Une évolution qui passe par de multiples étapes : plus d’intéropérabilité entre les sites, davantage d’ouverture de la part des utilisateurs sur leur identité.
Facebook, MySpace, Twitter…Toutes les grandes plates-formes communautaires vont assurer leur compatibilité avec d’autres services en ligne plus ciblés comme Flixter (site de recommandation de films), UrbanSpoon (même service mais pour les restaurants) ou Last.fm.
Facebook vient justement de faire un pas de plus dans cette direction grâce à Facebook Connect, désormais accessible sur iPhone, qui évite des ré-inscriptions systématiques sur toutes les plates-formes qu’un internaute peut fréquenter.
La fin de la vie privée?
« Si je veux acheter des chaussures mais que j’ai la particularité d’avoir des pieds petits et larges, je voudrais savoir qui, parmi mes contacts, a ce problème et quelles chaussures ils ont acheté », explique Charlene Li à titre d’exemple. « Donc je veux être en contact avec des gens qui sont comme moi mais que je connais, en qui j’ai confiance. »
Idem pour l’achat d’un livre : plus que les commentaires anonymes d’anciens lecteurs sur Amazon.com, il serait préférable de lire les avis de ses propres contacts quelle que soit le réseau social emprunté…
Mais, généralement, les internautes se montrent réticents à dévoiler leurs informations personnelles. On l’a constaté avec la polémique soulevée par Facebook et sa plate-forme Beacon qui voulait donner aux accès à ses annonceurs aux informations consuméristes de ses membres.
« Les mentalités évoluent rapidement dans ce domaine », indique Charlene Li, qui rappelle la grogne qu’avait soulevée l’apparition d’annonces publicitaires Google sur le service de messagerie Gmail. « C’est maintenant complètement accepté. »
Charlene Li prédit que les internautes exposeront de plus en plus leur identité sur le Web. On voit immédiatement l’intérêt pour les publicitaires : plus ils disposent d’informations sur de potentiels consommateurs, plus ils seront capables de cibler leur publicité.
Le débat est à l’ordre du jour alors que Google vient juste de lancer un service de publicité qui prend en compte l’historique de navigation des internautes, afin de cibler les publicités en fonction de leurs choix de navigation. De la publicité comportementale que Google appelle « la publicité ciblée par intérêt. »