Le souvenir de Steve Jobs anime encore Apple

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Un an a passé depuis le décès de Steve Jobs. La vérité des chiffres laisse à penser qu’Apple a su tourner la page, mais l’esprit du dirigeant emblématique demeure.

Il y a un an jour pour jour, le 5 octobre 2011, Steve Jobs, l’emblématique et charismatique dirigeant d’Apple, passait l’arme à gauche, victime d’une récidive de son cancer du pancréas.

Un an plus tard, sous la houlette du successeur Tim Cook, le lourd poids de l’héritage n’a pas remis en cause la dynamique de croissance de la société, qui a confirmé son statut de première capitalisation boursière mondiale détenu depuis août 2011.

Une action à plus de 670 dollars, un chiffre d’affaires et un bénéfice net en hausse de 20% sur un an, des records de ventes battus avec l’iPhone 5, un iPad qui dominent toujours outrageusement le marché des tablettes… la vérité des chiffres reste éloquente.

Mais au-delà de la lettre, demeure l’esprit. Celui d’un Steve Jobs qui savait, de l’avis de ses condisciples, soulever les foules et distordre, s’il le fallait, la réalité pour la présenter sous ses meilleurs auspices.

Ce natif de l’Oregon, décrit dans les fichiers du FBI comme un manager « brillant », « intègre », à recommander « pour un poste de confiance et de responsabilité« , a fait preuve d’une ténacité dont seule la maladie a eu raison.

Sentant approcher l’échéance, il avait, quelques semaines en amont, démissionné de son poste de CEO (équivalent du Directeur général en France), ne s’estimant plus en mesure de remplir ses tâches et obligations.

Lui avait succédé un certain Tim Cook, avec en point de mire la sortie de l’iPhone 4S, dont certains soutiennent encore aujourd’hui qu’il est l’acronyme d’une habile dédicace « For Steve ».

Aux rênes de l’aventure Apple depuis 1976 et la création de la société avec son acolyte Wozniak (« l’autre Steve »), Jobs concevait en 1978 l’Apple II, premier micro-ordinateur à trouver sa place en grande surface, avec son écran monochrome de 40/80 lignes et son langage Basic.

En 1985, poussé vers la sortie un an après la présentation du premier Macintosh, c’est un dirigeant fort d’ambitions plus que de remords qui quitte l’entreprise qu’il a fondée, pour  s’en aller développer les activités de Pixar (studio d’animation) puis NeXT Computer.

Rappelé en 1996 à la tête d’un Apple en perte de vitesse, il tient sa revanche. Avec ses coloris chatoyants, dont ce premier modèle habillé du bleu azur des plages australiennes de Bondi, l’iMac G3 permet à « la marque à la pomme » d’amorcer son renouveau.

Pour le personnage, le couperet tombe en 2005, avec ce diagnostic d’une forme rare du cancer du pancréas. Début 2011, la présentation de l’iPad est le théâtre de sa dernière prestation face caméra.

Âgé de 56 ans à l’heure de son trépas, celui que le biographe Walter Isaac décrit comme un génie hyperactif et perfectionniste, intransigeant, obsédé par le contrôle, a laissé derrière lui une veuve et 4 enfants.

« Presque tout disparaît face à la mort […] sauf les moments vraiment importants« , avait déclaré Steve Jobs, se sachant condamné.

L’évolution de sa masse corporelle et les derniers clichés exfiltrés fin septembre 2011 ne trompaient guère à mesure qu’approchait l’échéance.

Décédé au lendemain de la présentation de l’iPhone 4S, la cofondateur de la plus forte capitalisation boursière d’alors a reçu un vibrant hommage posthume.

ITespresso.fr l’avait constaté aux Assises de la Sécurité tenues à Monaco. Les organisateurs s’étaient d’un discours obituaire et d’une minute de silence.

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