Spaces, WeWork and co : le printemps du co-working à Paris
Des acteurs du co-working comme Spaces ou WeWork proposent des espaces « cozy » censés faciliter le travail en petites équipes et favoriser l’esprit start-up.
Il semblerait que les espaces de co-working soient plus tendance que les centres d’affaires. Une manière d’éluder la dimension glaciale de lieux conventionnels pour mettre en avant « l’esprit start-up, es-tu là » avec un effort pour se montrer plus « cozy » dans le mobilier et la décoration.
C’est le dernier acteur à se lancer dans le co-working sur Paris : Spaces, une start-up d’origine néerlandaise, débarque en région parisienne avec deux sites sites à Paris et à Boulogne-Billancourt.
Un premier immeuble a ouvert ses portes près du quartier de l’Opéra Garnier (9ème arrondissement). Il propose aux entreprises, petites équipes start-up et freelancers un espace de quatre étages de 2120 mètres carrés.
Deux autres relais Spaces sont attendus dans Paris intra muros d’ici mi-2017 entre les stations Réaumur et Bonne Nouvelle (2ème arrondissement).
L’immeuble de Boulogne Billancourt (Hauts-de-Seine) est développé en partenariat avec le promoteur immobilier Woodeum (trois étages, 1000 m2).
Dans chaque espace de co-working figurent des services de bureautiques, d’équipements télécoms, des salles de réunion et de restauration.
Spaces : « Le cloud des espaces de travail »
La création de Spaces par Martijn Roordink et Frederique Keuning remonte à 2006. La société est implantée dans 26 villes d’une quinzaine de pays avec une cinquantaine de centres (Amsterdam, La Haye, Londres, New York, Sydney, Melbourne, Singapour et Mexico).
Au printemps 2015, elle tombe dans l’escarcelle de Rugus (3000 centres d’affaires dans 950 villes et 120 pays, dont 100 en France). Basée au Luxembourg, la société est aussi cotée à la Bourse de Londres.
« Nous ne sommes pas des promoteurs immobiliers mais des prestataires de services à valeur ajoutée », précisait Christophe Burckart, DG de Spaces, sur BFM TV lors de l’inauguration début avril.
Ces types d’espaces sont perçus comme des « accélérateurs de business » pour mieux « mesurer les tendances » et favoriser les « échanges communautaires ». « C’est le cloud de l’espace de travail », synthétise Christophe Burckart.
Même s’il faut probablement regarder avec soin ce qui est inclus ou non dans la facturation au nom des prestations à la demande…
400 espaces de co-working recensés en France
Parallèlement, l’Américain WeWork vient de débarquer à Paris avec un premier espace de 12 000 mètres carrés Rue La Fayette (IXème arrondissement) dans l’ex-siège social d’Areva.
Un autre site de 7000 mètres carrés sera inauguré Rue des Archives dans le Marais (l’ex-siège des Galeries Lafayette dans le 3ème arrondissement).
Principale avantage de ces centres ouverts: « la flexibilité et l’absence de baux qui séduisent des entreprises trop jeunes pour se projeter à plus de quelques mois » selon Les Echos.
Et au-delà. Ainsi, la banque d’affaire Avolta Partners vient de s’installer dans l’enceinte de l’espace WeWork Paris (rue La Fayette). Sachant qu’elle avait déjà franchi cette étape à Londres (dans le quartir de Soho).
Même Benoît Hamon s’y met. Le candidat socialiste à la présidentielle a établi son siège de campagne dans l’espace de travail collaboratif Deskopolitan (10ème arrondissement de Paris).
D’autres services souvent liés à des groupes immobiliers surfent sur la vague du co-working : Kwerk, Next Door (Bouygues Immobilier) et Blue Office (Nexity).
On recense un parc global de 400 centres de co-working en France, selon Les Echos. Sans compter sur les centres d’incubation de start-up ou d’open innovation qui feraient exploser les compteurs.
On retrouve aussi Regus à travers Stop & Work : une autre forme de développement du co-working et de télétravail dans un esprit d’aménagement du territoire en partenariat avec Orange et La Caisse des Dépôts.