Spotify à l’assaut de la Suisse et de la Belgique
Expatrié aux Etats-Unis, Spotify initie un retour aux sources et exporte ses services en Belgique et en Suisse. Son offre reste segmentée en trois formules et le catalogue musical s’enrichit en vertu d’accords avec des ayants droit locaux.
La Suisse et la Belgique, des marchés porteurs pour Spotify ? Quatre mois après son intronisation outre-Atlantique, le service de streaming musical revient à ses origines, vivre le reste de sa jeunesse et accessoirement, faire de l’ombre à Deezer en territoire francophone.
La segmentation de l’offre en trois forfaits perdure. En vertu d’une intégration houleuse à l’Open Graph de Facebook, la formule gratuite offre à ses souscripteurs 6 mois d’écoute illimitée.
Au-delà, de sévères restrictions s’appliquent : 10 heures de plaisir musical mensuel et un plafond fixé à 5 écoutes par morceau.
Palier supérieur facturé à hauteur de 4,99 euros, Spotify Unlimited offre une expérience sans limite temporelle ni encarts publicitaires.
La version Premium y adjoint des applications mobiles et un encodage de qualité CD, en MP3 à 320 kbps.
Rien de nouveau, donc, en apparence. Quoique.
Les accords conclus avec la Société belge de gestion des droits d’auteur (SABAM) et quelques ayants droit indépendants devraient en effet contribuer à étoffer le catalogue musical légalement mis à disposition des internautes.
Même constat en Suisse, où Spotify tente une implantation sur le long terme, avec le concours de Bose et la bénédiction de la Suisa, la coopérative des auteurs et éditeurs de musique.
Bilan, les néo-abonnés se verront proposer une sélection de titres (playlist) parmi les quelques 15 millions d’éléments que compte un répertoire désormais socialisé, depuis son intronisation dans les rangs du dénommé Open Graph.
Cette manoeuvre intervient au moment opportun, l’arrivée de Deezer en Belgique et l’inauguration consécutive d’un bureau à Bruxelles remontant à la semaine passée.