Spotify lorgne la blockchain pour se réconcilier avec les ayants droit

Aussitôt dit, aussitôt fait ?

Il y a quelques semaines, Spotify s’était engagé à prendre des mesures pour améliorer la redistribution, aux artistes et aux ayants droit, des revenus issus de sa plate-forme de musique en streaming.

La société dirigée par Daniel Ek fait un pas dans ce sens par le biais d’une acquisition de talents. Elle s’offre en l’occurrence les services de l’équipe de développeurs à l’origine de Mediachain.

Présentée tantôt comme une « bibliothèque média universelle », tantôt comme un « réseau décentralisé destiné à rapprocher les créateurs des consommateurs de contenus », cette base de données repose sur la blockchain de Bitcoin.

Elle en exploite les capacités d’horodatage et d’historique commun pour permettre le partage, entre tous les maillons de l’industrie créative, d’informations relatives aux droits rattachés à chaque œuvre. Le tout sans nécessiter un tiers de confiance.

Union Square Ventures et Andreessen Horowitz avaient accompagné, début 2016, le lancement de Mediachain, également appliqué aux photos avec un moteur de recherche qui permet de retrouver, en parcourant plusieurs dizaines de plates-formes, des clichés à partir de l’identité de leur créateur.

Ces « identités » liées aux contenus sont signées cryptographiquement, puis stockées sur la blockchain, en utilisant le protocole d’hébergement décentralisé IPFS.

Il s’agit là de proposer un point d’entrée unique, ouvert à tous, pour la gestion des droits, à l’heure où le processus est compliqué par la fragmentation des bases de données propriétaires.

Ce casse-tête a valu à Spotify des poursuites aux États-Unis… et un chèque de 30 millions de dollars récemment signé pour y mettre fin.

L’entreprise d’origine suédoise, qu’on dit sur la voie d’une IPO atypique pour 2018, réalise, avec Mediachain, sa troisième acquisition officielle de l’année après Sonalytic (technologie de détection audio « à la Shazam ») et MightyTV (recommandations vidéo ; publicité programmatique).

Les dernières évaluations concernant sa valorisation remonte à la mi-2015. Elles portent sur un montant de 8,2 milliards de dollars. Mais elles se basaient sur une base d’abonnés payants deux fois moins importantes qu’à l’heure actuelle : la barre des 50 millions a récemment été franchie.

En photo d’illustration : Daniel Ek

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