Sprint s’élève contre le rachat de T-Mobile par AT&T
Troisième opérateur mobile aux Etats-Unis, Sprint n’approuve pas le rachat de T-Mobile USA par AT&T, leader sur le secteur, craignant une distorsion de la concurrence.
Ca chauffe dans le secteur américain des télécoms. La récente annonce du rachat de T-Mobile (propriété de Deutsche Telekom) aux Etats-Unis par AT&T ne laisse pas les concurrents indifférents.
L’opérateur américain Sprint, troisième acteur du secteur, fait ainsi entendre sa voix en s’opposant à ce rachat.
« Sprint conteste cette tentative d’AT&T d’ignorer les progrès réalisés ces 25 dernières années et de créer un nouveau duopole Ma Bell », a souligné Vonya McCann, un responsable de Sprint Nextel, rapporte Reuters.
Sprint demande ainsi aux autorités américaines, à savoir le département de la Justice et la Federal Communications Commission (FCC-Commission Fédérale des Communications) de bloquer ce projet de fusion.
En effet, AT&T, l’opérateur historique américain et premier opérateur mobile aux Etats Unis, consoliderait ainsi une situation de monopole en rachetant T-Mobile, quatrième opérateur mobile sur ce marché, pour 39 milliards de dollars. Verizon Wireless et Sprint pointent, respectivement, à la deuxième et troisième place.
En mettant la main sur T-Mobile, AT&T gagnerait quelques 33,7 millions d’abonnés supplémentaires. Ce rachat devrait permettre au premier opérateur américain d’optimiser ses fréquences et son réseau à l’heure où le trafic data explose.
Face à Verizon Wireless, AT&T sera également en mesure d’étendre sa couverture LTE (4G) sur le territoire américain.