Spyware : Carrier IQ tente d’organiser sa défense
L’éditeur californien, par qui le scandale du mouchard sur les smartphones est arrivé, répond à ses détracteurs. Mais des soupçons de connivence avec le FBI planent…
L’éditeur américain Carrier IQ aurait préféré éviter cette publicité mais c’est trop tard.
Il est accusé d’avoir propagé un spyware sur les smartphones (Android en premier lieu).
Créée en 2005 et basée à Mountain View en Californie, le spécialiste des « solutions intelligentes pour les services mobiles » organise sa défense (fichier PDF), en arguant qu’il s’agit d’un bug et pas d’un outil d’espionnage.
La direction de Carrier IQ rejette la faute vers les constructeurs d’appareils mobiles et les opérateurs si le logiciel est resté actif.
Mais la polémique vient d’être ravivée : le FBI serait susceptible d’exploiter les données sur les smartphones via Carrier IQ.
Des soupçons de connivences qui risquent de nuire encore plus à l’image de l’éditeur…
Après la découverte en novembre de la nocivité de Carrier IQ, une procédure de type class action a été initiée aux Etats-Unis par plusieurs cabinets d’avocats (Sianni & Straite, Eichen Crutchlow Zaslow & McElroy, Keefe Bartels).
La plainte a été déposée devant un tribunal de l’Etat du Delaware à compétence fédérale.
Motif : « violation des droits sur la vie privée à l’ère numérique de 150 millions de détenteurs de téléphones ».
Une action fondée sur plusieurs lois (Federal Wiretap Act, Stored Electronic Communications Act, Federal Computer Fraud et l’Abuse Act).
Quels sont les acteurs télécoms concernés ? Les principaux opérateurs télécoms T-Mobile USA, Sprint et AT&T et les fabricants HTC, Motorola, Apple et Samsung.
En Californie, une deuxième procédure a été enclenchée par quatre détenteurs de smartphones avec le soutien du cabinet d’avocats Hagen Berman. Elle vise cette fois-ci HTC et Samsung.
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