Apple doit également prendre position face aux révélations liées aux agissements de la NSA, qui aurait mis en place un système de surveillance de l’iPhone. Selon le magazine allemand Der Spiegel, l’agence de renseignement américain serait en mesure d’espionner des appareils high-tech et des terminaux numériques via un spyware baptisé « Dropoutjeep ».
Pour le cas de l’iPhone (et ce, dès la sortie du premier modèle en 2007), ce « programme logiciel implanté » permettrait d’avoir accès à la consultation de certaines informations comme les contacts inscrits dans le répertoire du smartphone d’Apple mais aussi les messages instantanés et les mails vocaux.
Apple a réagi en déclarant qu’il n’avait « jamais travaillé avec la NSA pour installer des ‘portes dérobées’ [backdoors en anglais, ndlr] dans aucun de ses produits ». La « marque à la Pomme » assure même ne pas connaître l’existence d’un tel programme. Dans son communiqué, elle tient à rassurer les utilisateurs d’iPhone. « Nous portons une attention particulière à la protection et à la sécurité des données de nos clients. Notre équipe travaille sans relâche pour rendre nos produits plus sûrs et permettre à nos clients de réactualiser leurs logiciels le plus aisément possible. »
Dans le cadre d’une intervention lors de la conférence 30c3 (27-30 décembre 2013, Hambourg, sous l’égide du club de piratage Chaos Computer Club), Jacob Appelbaum, présenté comme un chercheur en sécurité IT et journaliste indépendant, a laissé entendre qu’Apple s’était montré complaisant vis-à-vis de la NSA en laissant un moyen d’investir l’iPhone (voir vidéo YouTube ci-desssous).
Au-delà du spyware Dropoutjeep, Der Spiegel considère que la cellule ANT (pour Advanced ou Access Network Technology) de la NSA serait en mesure d’exploiter des « portes dérobées » sur de multiples machines ou composants high-tech comme des ordinateurs, des disques durs, des routeurs et autres appareils en provenance de fabricants comme Cisco, Juniper, Huawei, Dell, Western Digital, Seagate, Maxtor, et Samsung. Silicon.fr reprend les éléments saillants.
Les accusations de collaboration cachée vont très loin. Ainsi, le fournisseur de solutions de sécurité IT RSA (groupe EMC) aurait reçu 10 millions de dollars de la part de la NSA pour insérer des backdoors dans ses tokens servant au chiffrement des communications électroniques.
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