La Halle Freyssinet n’avait pas vu défiler tant de monde depuis bien longtemps.
Plus de 2 000 personnes, dont le président de la République Emmanuel Macron, se sont retrouvées jeudi soir (29 juin) dans cette ancienne gare de fret du Sud parisien, pour l’inauguration du gigantesque incubateur de start-up qui occupe désormais les lieux, sur 34 000 m² : Station F.
Une première vague d’entrepreneurs prendra ses quartiers d’été sur place la semaine prochaine. Les intéressés ne bénéficieront pas de tous les services que la structure doit proposer à terme.
Il faudra notamment attendre la fin de l’année pour l’ouverture d’un restaurant de 1 000 places auquel le public pourra également accéder.
Dans le courant de l’été 2018, la dimension de « campus » que prône l’équipe de Station F (17 collaborateurs, sous la houlette de Roxanne Varza, ex-Microsoft BizSpark) devrait prendre davantage de sens.
Une extension immobilière est prévue à Ivry-sur-Seine, où des logements – en construction – seront mis à disposition de 600 entrepreneurs.
Xavier Niel, fondateur d’Iliad-Free, porte le projet, dans lequel il a investi 250 millions d’euros, dont 70 millions pour l’acquisition du terrain. S’y ajouteront des frais de fonctionnement estimés à environ 8 millions d’euros par an.
La zone centrale de Station F regroupe 3 000 postes de travail répartis entre une vingtaine de programmes d’accompagnement qu’orchestrent d’importants groupes numériques, du Startup Garage de Facebook à Impulse de vente-privee.com.
Pour les espaces événementiels, ça se passe dans la zone « Share », où se trouvent aussi, outre un auditorium, un service postal et un fab lab géré par Leroy Merlin, des bureaux privés occupés par des fournisseurs de technologies (Zendesk, Amazon Web Services…) et des investisseurs dont Daphni, Ventech… et Kima Ventures, fonds de Xavier Niel.
Quant à la zone « Chill », elle accueillera quatre cuisines, un bar et le restaurant qui doit ouvrir fin 2017.
Ceux qui envisageaient de pouvoir domicilier leur entreprise à l’adresse de Station F repasseront. Pas non plus de coworking pour l’heure, mais des « avantages exclusifs » pour les start-up résidentes. Par exemple, des crédits Amazon Web Services et des « coupons voyage » fournis par Airbnb.
Les entrepreneurs qui n’auraient pas besoin d’un espace de travail permanent à Station F peuvent opter pour la formule « Fellowship », à 900 euros HT par an pour cinq jours de présence par mois.
Pour les autres, il y a les programmes des partenaires, mais aussi ceux que Station F gère en propre. En l’occurrence, le « Founders Program » et le « Fighters Program ».
Le premier a fait l’objet de 2 300 dossiers de candidature, dont 200 finalement retenus. Il s’adresse aux start-up en amorçage dont l’effectif ne dépasse pas les 10 personnes – avec une tolérance jusqu’à 15 collaborateurs au fil du développement du projet. Le ticket d’entrée est à 195 euros HT par mois pour chaque station de travail ; on passe à 249 euros au bout d’un an.
Le « Fighters Program » implique le même processus de sélection et inclut les mêmes prestations, mais en accès gratuit pendant un an, à destination des entrepreneurs des milieux « moins favorisés ».
Dans la foule présente ce jeudi, on aura pu repérer un certain nombre de représentants d’un autre pôle d’influence de la galaxie Niel : l’école 42, établie dans le nord de la capitale.
En tête de liste, d’anciens élèves qui ont créé Recast.AI, plate-forme collaborative pour le développement de chatbots, dite sur la voie d’un tour de table de 10 millions d’euros après une levée d’amorçage d’un million bouclée l’an dernier.
Recast.AI fait partie de ces « jeunes pousses à succès » que l’école alternative a pour objectif de produire au nombre de trois par an. Son ascension fait référence dans la communauté 42, d’où émanent d’autres projets touchant à l’univers des agents conversationnels.
Le chatbot « Président Macron », conçu pour fusionner un selfie avec celui du chef de l’État, en est un exemple. Il n’est qu’un projet annexe pour ses créateurs qui, au détour d’une discussion, se rappellent « l’épisode François Fillon ».
En avril dernier, à quelques jours du premier tour de la présidentielle, le candidat du parti Les Républicains avait annulé une visite à 42, officiellement au nom de la sécurité, dans un contexte de menaces d’attentats.
Dans la pratique, cette rétractation tenait plutôt, nous confirme-t-on, à la crainte d’un accueil hostile de la part des élèves.
À l’époque, RTL avait allumé la mèche en évoquant un groupe Facebook interne sur lequel auraient circulé des messages appelant notamment à « balancer la farine » sur François Fillon.
« L’organisation s’est plutôt faite sur Slack », nous explique-t-on, tout en confirmant qu’il était bien question de trafiquer les portiques de sécurité pour accueillir le candidat au son d’un message particulier : « Rends l’argent », en référence aux diverses affaires dans lesquelles il était empêtré. « Une initiative d’une personne du staff ; pas des élèves ».
Ci-dessous : galerie photos de l’inauguration Station F (défilement automatique)
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