Stéphane Allard : « Wisemetrics améliore la présence des marques sur les réseaux sociaux »
Interview du co-Fondateur de Wisemetrics. Stéphane Allard explique comment cette jeune pousse améliore la présence des marques sur les réseaux sociaux.
ITespresso.fr : Comment peut-on présenter votre activité ? Déclinez-vous aux réseaux sociaux le concept du « référencement » né sur les outils de recherche ?
Stéphane Allard : Wisemetrics produit des technologies permettant aux marques d’améliorer leur productivité et leurs performances « organiques » sur les réseaux sociaux. En résumé, Wisemetrics recommande les canaux sur lesquels il faut publier, prédit les performances des contenus avant publication et optimise le timing et la fréquence de publication.
En nous basant sur nos expériences passées dans le software et dans les médias sociaux chez IBM, chez Yahoo ! et en agence, nous avions le sentiment avec les co-fondateurs de Wisemetrics qu’aucune solution ne permettait de rendre la data « actionnable » en apportant des recommandations précises et basées sur les données pour améliorer leur performance sur les réseaux sociaux.
L’approche est donc différente du SEO (Search Engine Optimization), mais nous en partageons la philosophie : notre objectif est que le contenu de nos clients « ressorte » dans les flux d’actualité des utilisateurs des réseaux sociaux.
ITespresso.fr : Dans quelle mesure des technologies telles que le Big Data ou le Machine Learning optimisent la visibilité ou la performance d’un message ? Avez-vous des cas client précis ?
Stéphane Allard : Pour apporter nos recommandations à nos clients, les algorithmes de Wisemetrics utilisent plus de 60 variables différentes permettant d’identifier, pour chaque message, lesquelles ont été déterminantes sur le résultat obtenu. Il est très difficile voire impossible de faire ce type d’analyse à la main.
D’autre part, dans la très grande majorité des cas, les utilisateurs n’ont pas assez de données pour déterminer correctement les bons leviers d’optimisation. Par exemple, pour identifier le meilleur moment pour publier, il faudrait que l’utilisateur ait posté le même contenu tous les jours de la semaine et toutes les demi-heures. Et encore, il resterait des biais statistiques. Le big data utilisé par Wisemetrics est ‘audience centric’. Nous utilisons une forme d’intelligence collective permettant, par exemple, de recommander une heure pour poster que l’utilisateur n’a encore jamais utilisé.
De manière très concrète, Telepictures, une filiale télévision de Warner Bros, a utilisé notre solution sur son compte Twitter pendant 6 semaines. Cela leur a permis de doubler le trafic Web en provenance de Twitter et de croître leurs impressions sur Twitter de plus de 400%.
ITespresso.fr : Pourquoi vous installez-vous à Los Angeles dans le Media Camp de Warner Bros ? Observez-vous un plus gros potentiel qu’en France, à NYC ou même dans la Silicon Valley ?
Stéphane Allard – Notre collaboration avec Warner Bros remonte à plusieurs mois déjà puisque l’entreprise nous héberge dans ses locaux parisiens depuis fin 2013. Cette relation a favorisé notre développement, tout en nous permettant de garder notre indépendance.
La Warner nous a par la suite invités à son programme d’accélérateur de start-up, le Media Camp, qui est organisé depuis 2012 en Californie. Nous sommes aujourd’hui l’une des premières entreprises européennes à avoir été conviée à ce programme !
Cette expérience a été pour nous l’occasion de travailler pendant 3 mois avec des dirigeants de Warner Bros. pour renforcer nos connaissances sur l’utilisation des technologies dans les médias et dans l’entertainment. Nous avons aussi pu présenter lors d’un Demo Day nos activités à la presse mais également à des investisseurs et aux entreprises présentes pour l’occasion. Le Media Camp nous a donc permis de rencontrer des acteurs influents et d’avancer sur des projets concrets.
Pour ce qui est du potentiel de développement, le marché français reste très important pour nous, mais il est fondamental d’exporter notre technologie le plus vite possible. Le marché est de facto mondial et nos concurrents n’ont que faire des frontières. Les sociétés des médias et de l’entertainment montrent une appétence pour ce que nous offrons, ce qui rend notre présence à Los Angeles d’autant plus justifiée.